F E A T . LEIGHTON MEESTER

© L IDENTITY CARD Nom :Carrow Prénom(s) : Elyana Alecto Origine : Anglaise Date & lieu de naissance : 31 décembre 2007, Londres Année : 5e Pureté du sang : Pur-sang Niveau scolaire : Effort Exceptionnel - Optimal Poste vacant Scénario Inventé

T H E . S T O R Y . O F . M Y . L I F E

Five Years Old

Quelle force, quelle résistance a une fillette de 5 ans pensez-vous ? Jusqu’où peut-elle supporter la vérité ? Sur elle ? Sur sa famille ? Sur son passé ? Sur son nom ?
Carrow. Juste un nom. Deux syllabes, six lettres. Rien d’extraordinaire. Et pourtant à chaque fois que celui-ci résonnait, les visages se fermaient, les voix se taisaient. Comme-ci ce nom avait plus de sens, plus de signification pour eux que pour moi. Et pourtant ce n’était qu’un nom, mon nom ! A cinq ans, je ne comprenais pas ces réactions… Et je n’étais pas la seule. Mon frère, du haut de ces sept ans, n’en menait pas plus large. Du moins jusqu’à ce jour.


J’étais tranquillement installée dans ma chambre jouant avec ma poupée, Tiphanie, quand les cris m’atteignirent. J’ouvris la porte et restait dans l’embrasure. J’étais effrayée. Mon frère m’a alors pris la main. Je ne l’avais pas vu arrivé. Il m’a fait m’asseoir derrière le garde-corps qui donnait sur le hall où ma mère et une de ces amies se disputaient.

- J’ai parfois l’impression que tu as oublié tout ce qu’il a fait.
- Je n’ai rien oublié !
- Alors si tu n’as pas oublié, cela signifie que tu approuvais…
- Qu’est ce que tu racontes ? Tu sais très bien que …
- Il utilisait les élèves en retenue comme cobayes pour les sortilèges impardonnables ! Il obligeait ses élèves à lancer ces sorts sur leurs camarades ! Il faisait parti des pires partisans de Voldemort ! Et sa sœur n’était pas mieux. Poudlard est encore imprégner de leur magie noire et de leur nuisance, mais j’ai l’impression que tu ne t’en rends pas compte. Ils ne doivent pas y étudier.
- Ce sont mes enfants aussi ! Surtout mes enfants !
- Ce n’est pas parce qu’il a été capturé alors qu’Elyana n’était même pas née, qu’ils n’ont pas ses gènes, à lui et à son horrible sœur.
- Ils ne sont pas eux, et ils ne le deviendront jamais ! Maintenant je te prie de bien vouloir t’en aller, et de ne revenir qu’une fois que tu seras calmée, je ne supporterai pas que tu insulte une fois encore mes enfants.
- Je ne comprends pas comment tu fais…

Ma mère n’a pas répondu, et son amie a transplané. C’est à ce moment là que ma mère a levé les yeux et nous avez-vous, tous les deux derrière le garde-corps. Elle a monté rapidement les escaliers et nous as pris dans ces bras. J’ai alors remarqué que des larmes avaient coulé sur mes joues. Mon frère s’est défait rapidement de l’étreinte de notre mère, et m’a pris la main pou me mettre derrière lui. Il l’a regardé droit dans les yeux avant de lui demander le plus sérieusement du monde de nous raconter toute l’histoire. L’histoire de notre père, leur histoire, notre histoire.



Le récit de Daphnée Greengrass

Ma mère nous emmena dans le salon, et nous fit nous asseoir sur le canapé. Elle s’installa devant nous, et commença son récit.

- Je ne sais pas vraiment par où commencer. Je ne me souviens pas de cette histoire. Je me souviens de ce soir de novembre, un an et demi après la mort de Lord Voldemort, je me souviens de la pluie torrentielle. Je suis entrée dans un bar pour me protéger, et il était là. Il m’a offert un verre, et le reste c’est déroulé comme dans un rêve. Je ne me suis réveillée que sept ans plus tard, quand les aurors ont enfin pu mettre la main sur Amycus Carrow. Je ne me souviens pas réellement de ce qui s’est passé durant ces sept années. Les aurors pensent que les Carrow me tenaient captives grâce à un filtre d’amour. J’ai appris quelques jours plus tard que j’avais donné naissance à un fils, et que j’étais enceinte de toi Elyana. Je … J’admets que ça a été très dur au début. Je ne voulais pas te voir Elryc, et je ne voulais pas de cet enfant qui grandissait en moi. Ma sœur m’encourageait a vous laisser au ministère de la magie. Au vue de ma situation, il n’y avait pas vraiment de problèmes, et je ne me voyais pas élever les enfants de cet homme.

Ma mère se prit la tête dans les mains en essayant d’étouffer un sanglot.

- Je veux que vous compreniez que … que je n’ai jamais regretté mon choix, que je ne savais pas vraiment ou j’en étais… Et puis je t’ai vu Elryc. Tu n’avais même pas deux ans, tu tenais la main de cet homme dans l’ascenseur. Tu semblais tellement perdu… J’ai alors réalisé que j’avais peut-être perdu sept ans de ma vie, mais que toi tu avais pleinement vécu ces années au près de ces mons… de ton père. Et j’ai compris que tu avais besoin d’un vrai foyer. A partir de ce moment-là, ma décision a été prise. Quand je t’ai pris pour te ramener à la maison tu semblais tellement heureux… Puis Elyana est née…

Son récit semblait touché à sa fin, et elle releva la tête vers nous, son regard fatigué se posa sur ma main liée à celle d’Elryc.

- Je vous aime plus que tout, et le fait que vous soyez les enfants d’Amycus Carrow n’y changera rien. Il est peut-être votre géniteur, mais il n’a rien avoir avec qui vous êtes, et qui vous allez devenir.

Un silence s’installa, et mon frère fixait ma mère avec une lueur que je ne connaissais pas. Les mots mirent longtemps à sortir, mais quand ils sortirent, ils firent l’effet d’une bombe.

- Maman, je veux le rencontrer.


Azkaban.

J’ai mis trois ans avant d’accepter d’aller voir mon père. Mon frère y était déjà aller, mais je n’avais pas trouver le courage de m’y rendre. Et quand je me suis enfin retrouver devant ces grilles noires, je tremblais de tout mon être. Mon frère me serrait la main dans l’espoir de me calmer, mais rien y faisait, j’avais peur de ce que j’allais découvrir. Pas physiquement, je savais déjà à quoi il ressemblait grâce aux photos que j’avais trouvé. Non j’avais peur de découvrir un homme auquel je pourrai m’attacher. Je détestai ce qu’il était, ce qu’il avait fait. Mais il restait mon père. Ma mère avait beau me dire que cela n’avait rien avoir, que le fait que je porte ces gènes ne faisait pas de lui mon père, je ne pouvais m’empêcher de vouloir le connaitre. Si je devais le renier pour toujours, je devais le connaitre avant.
Les grilles se sont ouvertes, et mon frère m’a tiré par la main dans cette prison sombre. Accompagné par des gardiens, on nous conduisit dans une petite salle. Amycus Carrow s’y trouvait déjà. Dés que je le vis je ne pus me résoudre à l’associer au mot « père ». Je me suis immobilisée à l’entrée de la pièce en le fixant. Mon frère s’installait tout à fait normalement sur une chaise face à lui, mais Amycus ne semblait pas y faire attention, son regard était fixé sur moi. Au bout de ce qui me parut des heures, je vit sa bouche se relever dans un sourire qui n’avait rien de réconfortant.

- Elyana. Je suis si content d’enfin pouvoir te voir. Ma chère petite fille.

Mon corps se mit à trembler, et je ne savais pas comment réagir.

- Viens donc t’asseoir à côté de ton frère, je ne veux pas te faire de mal, et puis de toute façon je ne pourrai pas.

Lentement j’avançai vers la chaise à côté de mon frère, et m’y installai. Amycus ne cessait de me dévisager, et avait toujours ce sourire tordu sur le visage. Je ne pus m’empêcher de baisser les yeux. A partir de ce moment-là, tout changea pour moi. En passant ces grilles, je disais au revoir à l’ancienne Elyana, pour saluer la nouvelle.
Lors de cette visite je n’ai pas ouvert la bouche une seule fois, écoutant seulement mon frère et Amycus parler. J’ai souri pour la première fois lors de notre troisième rencontre, parler lors de notre cinquième rencontre, et appeler père lors de la septième. Car oui, je le considérai comme tel à présent. Quand mon frère avait commencé ces visites, je n’avais pas compris pourquoi il changeait autant, maintenant je le savais, et je comprenais. Ma mère s’était trompé, nous avions besoin de lui pour grandir, il était plus qu’une partie de nos gènes. Et il avait peut-être trop d’importance.


Tante Alecto

Cela faisait un an que je rendais visite à mon père. Mon frère venait de recevoir sa lettre pour rentrer à Poudlard, tout allait bien. Du moins c’est ce que nous pensions, avant de nous rendre compte d’une manière peu agréable que nous avions oublié un élément dans l’équation : Alecto Carrow. Elle n’avait jamais été attrapée, arrivant à s’enfuir quand les aurors avaient réussi à coincer son frère. Je n’avais jamais entendu parler d’elle à part dans quelques coupures de presse, et mon père n l’évoquait que très rarement. Seulement, elle, ne semblait pas nous avoir oubliés. Non loin de là.
Nous rentrions du chemin de traverse où nous venions de faire les achats pour la rentrée d’Elryc. Alecto nous attendait patiemment dans le salon, installée dans un des grands fauteuils. Nous sommes figées, puis la réaction de ma mère ne s’est pas fait attendre, elle s’est évanouie. J’ai regardé le corps de ma mère avec dédain, tandis que mon frère saluait notre tante.

- Bonjour Alecto.

C’est là que je me suis rendue compte du réel changement qui s’était opéré durant cette année. Avant je me serai précipité pour aider ma mère, maintenant je la trouvais faible.
Je me suis installée au côté de mon frère sur le canapé, face à Alecto. A la différence, de ma première entrevue avec mon père, je n’avais pas peur, et je n’eux aucun mal à associer cette femme à ma famille. Ma tante. Alecto a sourit du même sourire tordu que son frère, ce qui m’ fait sourire aussi.

- Ce n’est pas une visite de courtoisie. Je viens juste m’assurer que le message est bien passé. Amycus veut être sûr que vous suivez la bonne voie. Vous êtes les derniers représentants de la famille, soyez à la hauteur.

Elle nous a lancé un regard appuyé, et je savais parfaitement de quoi elle parlait : La rentrée prochaine à Poudlard. Nous n’avions pas réellement le choix pour la maison, mais cela ne nous dérangeait pas plus que cela. Sur ces paroles elle s’est levée.

- Bien évidemment cette conversation n’a jamais existé. Je repasserai bientôt. Saluez votre mère pour moi.

Et elle disparu dans un pop bien connu.
Nous avons eu d’autres visites de Tante Alecto, toujours aussi courte et directe. Nous savions ce qu’elle voulait, et elle n’était là que pour s’assurer que tout se passait comme convenu. Et apparemment nous ne les décevions pas.
Ma mère eut énormément à accepter ce lien étrange que nous partagions avec notre famille paternel, mais pour nous, elle accepta de garder le secret, quoique, avec Tante Alecto dans la nature, elle avait tout intérêt à se taire..