Ca va pas la tête. Tu sais ce qui arrive quand tu meurs ? Tu es morte, c'est tout... Était-ce le choc où avais-je réellement entendu sa voix vibrer comme jamais, avais-je réellement vu la terreur s'emparer l'espace d'une seconde, une toute petite seconde qui semblait s'être prolongée dans le temps. C'était tellement rare. Je retrouvais alors celui qui me plaisait tellement, celui qu'il était réellement. A moins que cela ne soit qu'une illusion, que ce ne soit que le reflet de ce que je voulais voir chez lui. Peut-être que l'émotion m'avait uniquement fait voir ce que j'aurais désirer. Je le toisais, ne pouvant détourner mon regard aux couleurs chocolats de sa personne.

Mon rire avait finit par s'évanouir doucement, laissant place au silence, simplement le silence. Mais mon sourire était toujours présent, j'étais incapable de le faire disparaître lorsque j'étais face à lui. Je le scrutais, essayant de détecter le moindre mouvement, le moindre de ses gestes qui aurait pu témoigner de ce que j'avais cru voir. Mais rien, rien du tout, il semblait tout simplement réduit au silence par ce que je venais de dire. Nous étions proche l'un de l'autre, plus proche qu'à l'habitude, il s'était approché lorsque j'avais manqué de perdre l'équilibre et de tomber dans le vide. Sa bouche, délicieuse bouche, j'avais envie de l'embrasser, c'était une sensation étrange, je ne l'avais ressentis pour personne d'autre que lui. Le fait de n'avoir jamais embrasser quelqu'un auparavant renforçait cette envie que je tentais de garder pour moi, et pour moi seule. Oh j'avais bien du laissé échapper l'une ou l'autre réflexion devant mon frère ou ma cousine, ils étaient proche de lui, mais ils ne lui avaient probablement rien dit. J'espérais du moins. Je penchais doucement ma frimousse vers la droite, une mèche rousse venant recouvrir une partie de mon visage.

Je... Je quoi? Je suis désolée. Mais la phrase n'eut pas le temps de sortir. Pourquoi? Sa froideur et son agressivité à mon égard reprenait le dessus, comme si les quelques instants qui venaient de se dérouler n'avait pas eut lieu. Ouais t'as raison, c'est pas comme si j'en avais quelques chose à foutre. Mon regard s'abaissait alors, sur mes pieds, magnifiques pieds qui semblaient soudain être beaucoup plus intéressant qu'ils ne l'étaient habituellement. Mes pieds nus dont et froid... Je m'en rendais seulement compte, le contact de mes pieds contre le carrelage me glaçait. Oooh, pas autant que Lysander. Il avait réussis à me perturber, à me troubler au point que je ne savais plus trop quoi dire ou faire. Chacun de ses mots semblaient être des lames qui s'enfonçaient droit dans mon cœur. Mais je pris sur moi, je ravalais mes larmes et ma fierté pour relever le menton et lui faire face, avec le sourire. Je sais... j'ai toujours raison. Ne pas lui montrer à quel point il me blessait, c'était important. Pourquoi? Je n'en savais trop rien, c'était tout simplement important, je le croyais.