F E A T . L O G A N L E R M A N

© Kelsey IDENTITY CARD Nom : Potter Prénom(s) : Albus Severus Origine : Anglais Date & lieu de naissance : le 11/06/2006 à Saint Mangouste, Londres Année : Sixième Pureté du sang : Pur Niveau scolaire : Optimal Poste vacant Scénario Inventé

T H E . S T O R Y . O F . M Y . L I F E

" Longtemps, j'ai été le fils de ... ou simplement le frère de ... Toujours dans l'ombre de l'un ou de l'autre. Le petit enfant calme, pérsévérant, studieux et posé. Longtemps, on pouvait dire de moi que j'étais l'enfant parfait, seulement trop influencable, je me laissais trop entraîné par un frère trop téméraire. Mais voilà, j'étais toujours l'ami de ... ou le souffre douleur de ... Jamais moi-même, jamais reconnu comme une véritable personne. Jamais de " je vous présente Albus, simplement Albus ... " C'est sûrement ma faute, quelque chose que j'ai voulu quand j'étais enfant. Laissez moi aujourd'hui me démarquer et vous présenter Albus. Seulement Albus. "

Tout commence le jour de ma naissance, le 11 juin 2006 à Sainte Mangouste, l'hôpital réputé de Londres. Je fus accueilli par mon père, Harry Potter, ma mère, Ginny W. Potter et mon grand frère, James. Mes parents me nommèrent Albus Severus. J'appris plus tard que mes deux prénoms me venaient de deux directeurs de Poudlard que mon père avait bien connu. Tous deux illustrateurs de courage, de sagesse et de calme. Ce que je suis devenu par la suite. Mon enfance s'est déroulée normalement, comme n'importe quel petit garçon, bien que mes parents étaient tous les deux des sorciers connus dans un monde qui me semblait si merveilleux. Quand j'étais petit, je voulais ressembler à mon père, je voulais tout faire comme lui, connaître ces si belles aventures qu'il me contait pour m'endormir le soir. Je voulais être lui et je voulais qu'il soit fier de moi. Nos parents n'étaient pas vraiment présents lorsqu'on était petits, ils étaient très attentionnés et aimants mais leurs professions respectives ne leur permettaient pas d'être là tout le temps pour nous, ce qui permit à mon frère, ma sœur et à moi de grandir plus vite, d'être mature et dépendants plus rapidement que n'importe quels enfants.

S'il est inutile que je vous présente mes parents, laissez moi vous parler de mon frère et de ma sœur. Parce qu'ils ont été là tout au long de ma vie, que mon enfance se résume à eux et qu'ils sont une partie de moi. D'abord mon grand frère. James, notre père s'amuse souvent à dire qu'il est l'exact réplique de celui à qui il a emprunté le nom, notre grand-père. Téméraire, blagueur et agité. Entre nous, ce n'est pas toujours rose. James a une manière bien à lui de me montrer que je compte à ses yeux et que je suis présent dans son cœur. Il me taquine, il s'amuse à me terrifier, il prend un malin plaisir à voir mes yeux s'écarter de surprise, de peur ou d'effarement. A une époque, il pouvait me faire gober absolument tout ce qu'il voulait. Mais on s'est énormément rapprochés et malgré ces habitudes, on a vite appris à faire des bêtises tous les deux, nos premières, ce qui rendait nos parents fous furieux. Très vite, nos chambres ont été séparées l'une de l'autre et nous n'avions plus le droit de comploter en faisant des messes basses à table. Le redoutable duo des Potter. James me menait où il le voulait, je l'aurais suivi au bout du monde à cette époque. Il était mon frère, mon modèle, mon ami, mon confident. Je le connais mieux que quiconque sous cette carapace dure comme le fer qu'il s'est crée. Parce qu'aujourd'hui, alors qu'on s'apprête à entrer dans un monde d'adulte, notre relation n'a pas beaucoup changé. Je me suis posé certes, tandis qu'il restait le même agitateur. Il ne me mène plus par le bout du nez, il arrive moins qu'avant à m'influencer mais il reste mon frère et je ferais n'importe quoi pour lui. Et bien qu'en tant qu'élève modèle je ne devrais pas, je me laisse bien souvent entraîner dans ses bêtises, je suis resté son plus proche ami je pense, celui qui le connaît mieux que personne.

Ma sœur à présent, Lily. Ces deux-là ont toujours eu une relation électrique et j'étais toujours là pour tempérer leurs caractères. Il fallait bien quelqu'un pour les calmer, pour décharger les piles quand elles étaient sur le point d'exploser. Ils s'aimaient certes mais leur relation semblait si compliquée. J'étais le médiateur, celui du milieu. Et avec Lily, c'était pareil qu'avec James. Un rôle de confidents, d'amis. On s'entendait très bien, elle n'était pas la folle hystérique avec moi, c'était un jeu de protection, d'amitié et de fraternité pure. Elle avait besoin de quelqu'un pour calmer son tempérament de feu. Je la laissais dire ce qu'elle avait à dire, je la laissais exploser quand elle en avait besoin. Elle finissait toujours par se calmer, par parler plus doucement, elle se posait en ma présence. J'ai toujours été cet enfant calme, un véritable petit ange vivant parmi un frère et une sœur bien agités. Aujourd'hui, mes relations avec les deux ne se sont pas détériorés mais les leur si. Plus que jamais, je dois jongler entre eux, alors qu'ils semblent ne plus vouloir se parler ni même se regarder.

Parce que quand j'ai dit que tout n'avait été que bonheur dans ma vie, ce n'était pas forcément vrai. Tout était parti pour l'être pourtant, j'étais si heureux et si enthousiaste à l'idée d'avoir un nouveau voisin de notre âge. Adam avait précisément l'âge d'Adam mais tout de suite, il a su trouver sa place dans notre trio d'or. Devenant le meilleur ami, le double de mon frère et le petit ami de ma sœur. Et moi dans tout ça ? J'étais encore le gentil petit Albus qui venait parfois faire des bêtises avec eux mais qui savait se retirer quand il jugeait leur attitude trop dangereuse, trop téméraire. Je ne souhaitais pas m'attirer d'ennuis, je commençais à prendre du recul par rapport à James qui n'insistait pas puisqu'il avait trouvé aussi intrépide que lui.

James est parti pour Poudlard un an avant moi, tandis que je ne développais toujours pas mes pouvoirs magiques. Mes parents trouvaient cela étrange et inquiétant. Ma famille maternelle était suffisamment réputée pour être pure, tandis que mes racines moldues remontaient à mon arrière grand-mère. Heureusement, je montrais les premiers signes de mon appartenance à ce monde peu avant mes onze ans. Une belle frayeur pour toute la famille et particulièrement pour moi. Pendant les vacances d'été précédant mon entrée à poudlard, James se fit un malin plaisir à me raconter toute sorte de choses sur les habitudes du château, sur ce qu'il pouvait y avoir de plus traumatisant. Mon père ne cessait de me dire de ne pas croire James, que je verrais par moi-même ce qui m'attend là-bas. Et effectivement, rien de ce que m'avait dit James ne ressemblait à ce que je découvris à ma première rentrée. Un instant magique qui annonçait six années d'étude et de travail mais aussi de rire, de joie et d'amitié. Parce que, malgré ma timidité, je me suis assez bien intégré dans ma maison. Les gryffondors, quel soulagement quand le choixpeau a prononcé ce mot. Je ne voulais pas me retrouver chez les serpentards, j'avais peur que mon père m'en veuille pour cette décision. Aucune autre maison ne me dérangeait réellement mais j'étais content de retrouver un visage connu en la personne de mon frère et de voir notre sœur nous rejoindre un an plus tard. Nous suivions les traces de nos parents dans cette maison chargée de souvenirs. Mon père m'avait appris que les serpentards n'étaient pas forcément mauvais, qu'il existait des gens bien dans cette maison et pourtant, malgré moi, ils m'effraient. Je ne les juge pas, je n'ai rien contre eux mais je ne m'en approche pas. Même aujourd'hui du haut de mes seize ans, je n'ose pas entrer en contact avec eux, bien que la plupart me semble gentils.

De nouvelles vacances d'été ont marqué un changement radical dans notre vie de famille. C'était il y a deux ans. James avait finalement accepté que Lily sortie avec Adam, bien qu'ils aient une légère différence d'âge. Personnellement, je m'en fichais, je voyais ma soeur heureuse, c'est tout ce qui m'importait. Mais un drame se produisit, le seul vrai drame de notre vie d'adolescents, celui qui nous marquera à jamais.

Je me souviendrais tout ma vie des cris que poussaient Teddy Lupin, le filleul de notre père. J'étais entrain d'aider ma mère à faire la cuisine, on riait tous les deux quand on a entendu Teddy crier et hurler de l'aider. Ma mère et moi, on est sortis aussi vite qu'on a pu, le temps de voir notre proche parent hisser James hors de l'eau. Le cœur battant la chamade, les tempes endoloris par une douleur inexplicable, je courrais vers mon frère qui semblait inconscient. Je n'ai jamais su dire à quel moment ma mère avait décidé de faire demi tour pour appeler de l'aide, j'étais trop pris par cette vision qui se déroulait devant mes yeux horrifiés. Teddy me fit signe que James était encore en vie et je m'écroulais aussitôt sur le sol, à bout de souffle et à bout de nerf. Tandis que mon frère reprenait conscience, je compris à peine les mots que Teddy me murmurait. Il parlait d'Adam mais mon cerveau refusait de le croire, de l'écouter. Soulagé de savoir que mon frère n'avait rien, je devais affronter une autre réalité. Un ami avait été emmené dans les profondeurs d'un lac qui semblait si calme, si inoffensif. Les bras croisés contre mon torse, je ne vis même pas mon frère se lever pour se diriger vers la maison. Teddy tenta tant bien que mal de me redresser, de me relever pour que je rejoigne les autres dans la maison. Mais j'en étais incapable. Adam avait disparu et avec lui, notre vie, celle qui semblait si normale, si calme jusqu'à présent. Parce que je savais exactement comment mon frère et ma sœur allaient réagir, je les laissais se rendre compte de la situation. Assis sur l'herbe, je sentais déjà la culpabilité de mon frère, la douleur de ma sœur et le lien qui se brisait entre eux. Je savais ce qu'ils allaient penser, comment ils allaient réagir. J'avais toujours été au milieu, entre eux deux. Je savais comment ils se considéraient, je les voyais évoluer et je les connaissais mieux que personne. A cet instant, j'aurais été capable d'anticiper chacune de leur réaction, la moindre de leur parole. Et je les avais laissé faire, j'avais assisté impuissant à cette déchirure, à ce moment où les mots devenaient trop violents pour être supportés, à cet instant ou tout devient différent. James et Lily ne se parlent plus depuis ce jour où elle lui a dit toutes ses horreurs. Et je suis longtemps resté assis sur cette pelouse, me passant en boucle ce qu'il aurait fallu faire, ce qu'il aurait fallu dire.

Depuis ce drame, j'essaye de réconcilier mon frère et ma sœur. Certains diront que c'est une peine perdue, beaucoup pourraient me demander pourquoi je m'acharne, pourquoi je persiste. Ce sont deux parties de moi, deux morceaux de mon être et de mon âme. Quand l'un va mal, je le ressens de la même manière, c'est mon côté empathique et compréhensif. Les deux semblent souffrir et tout mon quotidien en ai bouleversé. J'ai aussi perdu un ami, un frère, mais je dois supporter le chagrin de ma famille. Je dois les aider à se réconcilier, ils doivent se pardonner, à eux mêmes et l'un à l'autre tout ce qui a pu se passer. .

Depuis ce jour, j'ai évolué, j'ai grandi. Je suis sorti de l'ombre de mon frère, j'ai appris à vivre autrement, à faire avec les sautes d'humeur de ma soeur, avec le caractère de mon frère. Nous avons tous les trois été affectés par cette perte et on n'en parle plus aujourd'hui. Mon caractère calme tente d'appréhender au mieux cette nouvelle année qui s'annonce difficile. Je n'arrive plus à comprendre mon frère, je n'arrive plus à aider ma soeur, tout devient compliqué depuis que ces deux-là ne s'entendent plus. J'arrive à mon avant dernière année à Poudlard, je suis heureux de retrouver mes amis, j'ai l'impression d'avoir changé, d'avoir grandi. Je ne veux plus ressembler à mon père, je sais qu'il sera fier, quoique je fasse, qui que je sois. Je ne traîne plus derrière James, je suis devenu ma propre personne. Je suis enfin Albus, simplement Albus.