T H E . S T O R Y . O F . M Y . L I F E

La vie ne tourne pas toujours tel que l’on se l’était imaginée. En effet, il arrive bien souvent que des évènements indépendants de notre volonté viennent tout bouleverser, du jour au lendemain. Les vies de Jonathan et Alexandra White furent bouleversées un jour de Septembre 2005, le 18, exactement, jour où Alexandra mit au monde la petite Lexie Destiny White, fruit de l’amour de ces deux sorciers très ambitieux. Le seul problème, dans cette naissance, c’était qu’elle n’était pas désirée. Lexie ne fut pas conçue par amour, elle ne fut pas voulue par ses parents : Elle n’était qu’un accident. Bien évidemment, malgré cela, ces derniers l’aimèrent. Comment serait-il possible de ne pas aimer la chair de sa chair ? Oui, ce fut un fait : Alexandra et Jonathan aimaient leur fille… bien qu’ils ne l’aient pas désirée. A l’annonce de la grossesse d’Alexandra, les deux amoureux furent sous le choc. Il leur était impossible, selon eux, qu’une telle chose puisse leur arriver. Pas si jeunes, du moins. Il était trop tard pour mettre un terme à cette grossesse, et de toute façon, il aurait été impossible, pour eux, de mettre fin à une vie dans de telles conditions. Alors, sans avoir vraiment le choix, ils décidèrent, d’un commun accord, de garder cet enfant. Il s’avéra que c’était une fille : Lexie Destiny. Sa naissance bouleversa leurs projets d’avenir, toutes leurs ambitions de carrière également. Ils durent renoncer à bon nombre de projets, lorsque la petite fit irruption dans leurs vies. Ils revirent alors leurs ambitions à la baisse : En tant que mère responsable, Alexandra accepta ; à contrecœur, cependant, de rester quelques temps chez elle, afin de prendre soin de sa fille. Jonathan, quant à lui, renonça à la carrière de journaliste international qu’il avait prévu, et obtint un poste plus modeste à la Gazette du Sorcier. Un an, deux ans, puis trois ans s’écoulèrent, trois années pendant lesquelles les deux sorciers tentaient de faire de leur mieux, à la fois pour éduquer Lexie, mais également pour joindre les deux bouts. Pas facile, en effet, quand on commence une carrière avec un salaire de misère, de subvenir aux besoins de toute une famille. Pendant ces trois années, Jonathan et Alexandra purent compter sur le soutien de leurs parents respectifs : Bien qu’en désaccord avec le choix qu’ils avaient fait, ce jour où ils leurs avaient annoncé à tous les quatre qu’ils auraient un enfant ; ces derniers se montrèrent toujours présents pour aider leurs enfants. C’était, selon eux, normal, de les aider à se sortir de la galère dans laquelle ils étaient plongés depuis ce jour fatidique.


Bien rapidement, cependant, cette vie ne convint plus au couple. Il était trop difficile, pour eux, d’avoir à tout gérer en même temps. Alexandra ne supportait plus sa nouvelle vie. Si jeune, et pourtant déjà cloitrée chez elle, elle avait besoin de liberté, et cette liberté, elle le savait, elle ne la trouverait que si elle s’épanouirait en tant que femme, et non pas en tant que mère, rôle pour lequel elle n’avait pas été préparée si tôt. C’est ainsi qu’elle décida de reprendre le travail, ou du moins, c’est ainsi qu’elle décida de commencer à travailler. C’est ainsi qu’un jour de Janvier 2009, elle se rendit chez sa mère, avec sa petite Lexie. Ce jour là, Lexie s’en souviendrait toute sa vie. Pourtant, elle était jeune, elle n’avait que trois ans et demi, à l’époque. Trois ans et demi, c’est cependant suffisant pour remarquer l’attitude que possèdent les grandes personnes à son égard. Ce matin là, la petite dormait à poings fermés, comme d’habitude. Elle ne faisait pas partie de ces enfants qui se levaient tôt, mais cependant, il fallait dire qu’elle se couchait bien tard aussi, et qu’en ce sens, elle en faisait beaucoup voir à ses parents. Bref. Ce matin là, Alexandra entra dans la chambre de Lexie. Elle ouvrit les stores, et s’approcha du berceau de la petite.

« Lexie, il faut se lever », murmura-t-elle en passant une main sur le visage de sa fille.

La seule réponse qu’elle obtint de la petite fut un petit grognement, signe de sa réprobation à se lever. Il était tôt, pour elle, bien trop tôt. Mais Alexandra avait d’autres projets pour elle qu’une longue sieste bien paisible, aussi saisit elle la petite, avant de la prendre dans ses bras. Au départ, Lexie ne se laissa pas perturber par ce geste. Sa mère l’avait prise dans ses bras ? Qu’à cela ne tienne, elle dormirait la tête sur son épaule. Malheureusement pour elle, cette fois encore, Alexandra avait d’autres projets pour elle, et c’est ainsi qu’elle l’installa dans sa chaise haute afin de lui donner à manger. Grognon, Lexie commença à pleurer. Voyant cependant que sa mère ne cèderait pas, et qu’elle ne la remettrait pas au lit, elle décida cependant de manger. Lorsqu’elle eut finit, sa mère alla l’habiller. Elle la coiffa également, et devant tant de minutie, Lexie songea qu’elle allait peut-être faire quelque chose d’important, ce jour là. Mais lorsqu’Alexandra mit sa fille dans le siège auto, ça n’était pas pour l’emmener dans un paradis pour enfants ; mais chez sa mère : Claire. Lexie reconnu immédiatement la maison de sa Mamie. Elle regarda sa maman avec de grands yeux pétillants. Peut-être qu’une surprise l’attendait là bas ? Lorsque Alexandra frappa à la porte de sa mère, il fut quelques minutes à celle-ci, avant qu’elle ne vienne leur ouvrir. En voyant sa fille sur le pas de la porte avec la petite Lexie, celle-ci prit immédiatement la parole :

« Eh bien, tu es en retard ! »

« Je sais, mais Lexie ne voulait pas se lever… »

Claire marmonna quelque chose que Lexie ne comprit pas.

« Bon… J’y vais, je passerai la récupérer vers 17 heures, d’accord ? »

« Très bien »

Alexandra fit signe à Lexie de rejoindre sa grand-mère, chose que la petite fit sans broncher.

« Tu vas où, maman ? »

Celle-ci ne l’entendit cependant pas. A peine Lexie avait elle été aux pieds de sa grand-mère qu’Alexandra avait déjà mis les voiles, et regagné sa voiture. En effet, ses parents vivant dans un quartier moldu ; la jeune femme ne pouvait se permettre de transplaner en plein milieu de la rue. Claire prit ainsi Lexie avec elle, et l’emmena à l’intérieur de la maison. Elle la dirigea jusque dans le salon.

« Elle est où, maman ? »

« Partie travailler »

Travailler ? Lexie ne comprit pas tout. C’était son père qui travaillait. Sa mère, elle, restait à la maison, avec elle. Pourquoi partait-elle aujourd’hui ? Bien qu’un peu déboussolée par tout cela, la petite n’eu pas vraiment le temps de comprendre car, à peine venait elle de réfléchir à cela que quelqu’un apparu dans la cheminée. Il s’agissait de Sue, une amie de sa grand-mère. Claire, qui se versait à cet instant une tasse de thé, sursauta de surprise.

« Sue ! Quelle surprise ! »

« Bonjour Claire. Tu es prête ? »

Claire sembla avoir un moment d’absence. Puis, elle se souvint. Elle avait prévu de sortir avec son amie, ce jour-même.

« Oh ! », s’exclama-t-elle. « Sue, ça m’était complètement sorti de la tête ! Je suis désolée mais… Je dois garder la petite d’Alexandra, c’est son premier jour de travail, et je le lui ai promis » Tout en disant ces derniers mots, Claire avant montré, d’un geste de la main, la petite fille assise sur le canapé, que Sue n’avait pas encore remarqué. Cette dernière lança un regard dédaigneux à la petite Lexie.

« Je vois… Ce n’est pas grave, je comprends très bien… »

« Je suis sincèrement désolée… Mais, tu vois, Alex ne supporte plus de rester à la maison, avec la petite, elle s’ennuie, les journées sont longues, elle est jeune et… elle veut en profiter. Je lui ai dit que je l’aiderai pour cette première journée, car la nurse qu’elle a trouvé ne peut commencer que demain. »

« [color=gold]Ce n’est pas un problème, Claire. Et puis, je comprends Alexandra. A son âge, rester à la maison pour s’occuper d’un enfant, ça ne doit pas être bien passionnant. Surtout qu’Alexandra est une fille pleine de vie, et très travailleuse.[/colo] »

Après ces quelques mots, les deux femmes s’engagèrent dans une discussion au sujet des responsabilités d’une mère, et de la difficulté pour celles-ci d’assumer leurs rôles, quand elles n’en avaient pas voulu. Claire raconta à Sue combien sa fille vivait mal la situation. Lexie descendit du canapé, en essayant de comprendre ce qu’elles disaient. Elle comprit cependant une phrase « Alexandra ne se sent pas bien ». Elle savait ce que ça voulait dire. Lorsqu’elle était malade, lorsqu’elle pleurait sa mère lui demandait justement si elle ne se sentait pas bien. Et puis, ça expliquait bien des choses sur l’attitude de sa mère…


Les années passèrent, et la petite Lexie se fit bien vite à l’idée que sa mère ne serait pas heureuse, si elle continuait de rester chez elle pour l’élever. Chaque jour, elle rentrait du travail en même temps que Jonathan, et tous deux arboraient un sourire radieux. Ils parlaient boulot, semblaient presque en avoir oublié l’existence de Lexie, qui restait toujours chez elle en compagnie de Patsy, sa nurse. Toute cette insouciance rendit Lexie bizarre. Son papa et sa maman ne faisaient plus attention à elle. Alors, pour retrouver leur attention, elle commença à faire quelques bêtises, non pas dans la journée, mais plutôt lorsqu’ils rentraient, le soir. Rapidement, leurs sourires et leur bonne humeur se firent plus rares, lorsqu’ils étaient chez eux. Lexie comprit alors qu’elle ne les rendait pas heureux, et qu’en faisant des bêtises, elle les mettait en colère. La raison aurait voulu que Lexie s’arrête. Mais lorsqu’on est qu’une enfant, la raison n’existe pas. Ainsi, Lexie continua ses quelques bêtises, par-ci par-là, histoire d’être certaine que ses parents ne l’oubliaient pas. Qu’importe, si elle était grondée et punie… Ce qui comptait, c’était qu’ils s’occupent d’elle, non ? Cette spirale de bêtises rendit bien rapidement Lexie très renfermée sur elle-même. Parfois vilaine avec les autres enfants, elle n’était pas toujours très gentille avec eux. En réalité, elle n’était gentille qu’avec certains. Parmi ces chanceux enfants, il y avait Rainie. Rainie était la fille de la meilleure amie d’Alexandra. Les deux petites se voyaient souvent, chaque fois que leurs mères décidaient de passer un peu de temps ensemble, à vrai dire. Elles se lièrent rapidement d’amitié, et s’entendaient très bien, malgré leur légère différence d’âge. Ce dont elles ne se doutaient pas, c’était que la situation allait rapidement changer…


Quelques années plus tard, effectivement, alors que Lexie n’avait que sept ans, un élément vint bouleverser la vie de White. Lexie s’en rappelait très bien. Elle était en train de se brosser les dents, ce soir là, lorsqu’un hibou déposa une lettre à sa mère, Alexandra. Lorsque celle-ci lu le hibou, un cri déchirant retentit dans toute la maison des White. Lexie descendit les escaliers de l’étage aussi vite qu’il ne le faudrait pour dire « Merlin ! », et lorsqu’elle arriva au rez de chaussé, elle découvrit sa mère, sous le choc, dans les bras de Jonathan. Elle avait le regard vide, elle semblait paniquée.

« Il y a peut-être une erreur… », déclara Jonathan avec douceur, comme pour rassurer sa femme.

« Je ne sais pas, le mieux serait peut-être que je me rende sur les lieux de l’accident. »

« Je t’accompagne. Lexie, tu restes ici, on revient vite, promis. »

Sans bien comprendre de quoi ils parlaient, la fillette hocha la tête. Jonathan lui adressa un sourire rassurant, puis il quitta la pièce avec sa femme, en transplanant. Voulant comprendre ce qui se passait, Lexie alla ramasser la lettre que sa mère avait laissé tomber par terre. Elle la lu, puis compris : Elizabeth et Jun étaient morts, dans un accident de voiture. Lexie aussi, fut sous le choc. Elizabeth avait été comme une tante, pour elle, elle n’arrivait pas à croire qu’elle soit décédée. Elle attendit patiemment le retour de ses parents. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’était qu’ils ne rentrèrent pas seuls. Avec eux, ils avaient Rainie. C’était peut-être normal, elle n’avait plus de famille. Mais elle ne resterait pas ici, elle ne le pouvait pas. Enfin, c’était ce que Lexie pensait. Ce soir là, elle surprit une légère dispute entre ses parents. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils ne se disputaient pas au sujet de Rainie, non, mais au sujet d’un bien matériel qu’ils possédaient.

« De toute façon, ça fait des années que je te dis que cet engin est dangereux ! C’est malheureux de devoir en arriver là, et de devoir subir une telle perte, pour enfin m’écouter. »

« Pas ce soir, Jonathan. Je me débarrasserai de la voiture dès demain, c’est promis. Ne serait-ce que pour Rainie. »

Lexie ne comprit pas le sens de cette dernière phrase, elle ne le comprit que le lendemain, lorsque ses parents firent une « réunion de famille », et qu’ils annoncèrent à leur fille que Rainie serait sa nouvelle petite sœur. Autant le dire, Lexie resta sous le choc. Dès l’annonce de la nouvelle, une jalousie et une haine sans précédent l’envahirent. Comment osaient-ils donner une place à quelqu’un qui n’était même pas leur vraie fille ? Comment osaient-ils vouloir d’elle, alors qu’ils n’avaient jamais voulu de Lexie elle-même ? Elle n’en revenait pas. Mais comme toujours, la petite ne resta pas sans rien faire, aussi, ce fut le début de l’enfer de Rainie. Elle voulait lui voler ses parents ? Très bien. Elle allait le regretter, car à partir de ce jour, c’était certain, Lexie lui mènerait la vie dure. Elle ferait de sa vie un enfer. Son attitude exécrable n’empêcha cependant pas Rainie de s’intégrer à la famille, ce qui rendit la petite Lexie de plus en plus détestable au fil des années. Pire encore, Rainie se révélait être une enfant idéale, aux yeux des White. Ils parlaient d’elle comme d’une fille parfaite, et Lexie eu l’impression qu’ils regrettaient, dans le fond, que ça ne soit pas elle, leur véritable fille. Blessée par cette attitude, la jeune fille détesta encore plus sa nouvelle sœur. Mais cette haine s’agrandit encore lorsque celle-ci débarqua à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie. En effet, dès son arrivée à l’école, Rainie se montra à nouveau exemplaire. Ses parents, enfin, les White, se montrèrent très fiers d’elle. Alors, comme lorsqu’elle était petite, Lexie ne trouva qu’une seule solution pour attirer leur attention. C’est ainsi qu’elle commença à avoir de mauvaises fréquentations, et à faire n’importe quoi, en espérant que ses parents régiraient. Elle voulait juste de l’attention elle voulait juste… exister. Mais qu’importe, si certains pensaient que son attitude n’était pas la bonne. Elle savait ce qu’elle faisait, elle contrôlait la situation, et ne ferait rien de trop stupide… du moins… elle le croyait.