Hogwarts, don't look back
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RPG issu de la saga planétaire de J.K Rowling.
 
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 Breathing in, breathing out... Choking. } James

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Lily L. Potter
Lily L. Potter

LILY ♠ « Chaque homme est son propre démon et fait de ce monde son enfer. »


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MessageSujet: Breathing in, breathing out... Choking. } James   Breathing in, breathing out... Choking. } James EmptySam 29 Mai - 12:37

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James & Lily Potter

Breathing in, breathing out... Choking.


« Peut-être ne paraît-on jamais plus à l’aise que lorsqu’on a un rôle à jouer. » Car c’est bien trop facile, la simplicité à l’état pur. Être ce que l’on n’est pas, tromper, feindre. Rien de plus accessible que de jouer un rôle, de mentir, plutôt qu’assumer. Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un manque de courage, car croyez moi, il en faut également pour ne rien dire, pour tout dissimuler. Cependant, il me semble que c’était pour moi, la manière la plus simple de continuer à vivre comme je l’entendais tout en restant celle que j’avais toujours été. Alors je joue. Alors je feins. Alors je mens. Ça m’est devenu si simple, si habituel, tel un morceau de piano particulièrement périlleux que vous avez répété tant de fois que face au public, vous passez pour un expert tandis que cela vous semble, à vous, relever de la spontanéité pure. Morosité pitoyable, traquenard indestructible. Ironie pathétique, puisque j’en suis la seule et unique responsable.

N’avez-vous jamais rêvé de voler ? D’en être capable par vos propres moyens, battant de vos ailes jusqu’au bout du monde ? Ca n’est sans doute qu’illusoire, mais j’en rêve régulièrement. Juste pour savoir ce que ça fait… De frôler les nuages, de côtoyer la liberté. Le seul moyen que j’ai, moi, Lily Luna Potter, pour frôler les nuages ne serait-ce qu’une seconde, c’est de voler comme mon appartenance à ce monde me le permet. C’est une de mes passions, le Quidditch. Lorsque je monte un balai, j’ai enfin la possibilité de ne penser à rien d’autre qu’à la vitesse, qu’à essayer de percevoir ma trajectoire lorsque ma vue est brouillée par des larmes coulant au coin de mes yeux au contact de l’air glacé qui me fouette le visage. C’est ça, ma liberté. Ça peut sans doute paraître triste à vos yeux, que je ne puisse me sentir vraiment bien que lorsque je ne frôle pas le sol terrien, mais c’est ainsi. Et encore, depuis environ deux ans, même voler m’est parfois douloureux. Je l’imagine arriver dans un virage serré pour me faire tomber de mon balai et me récupérer dix mètres en dessous, je l’imagine faire des cabrioles juste pour faire l’idiot, ou pour m’impressionner, je l’imagine tout simplement là, autour de moi, dans mon environnement, alors que ça n’est plus le cas. Alors qu’il n’est plus.

La journée avait été assez agitée. Ça paraît péjoratif, annoncé de cette manière, mais les journées calmes sont celles que j’abomine le plus. Je préfèrerai avoir des interrogations surprises toute la journée, simplement pour avoir quelque chose avec quoi m’occuper l’esprit pendant les cours. On m’a toujours dit que j’étais ce que l’on appelle une pipelette, et c’est sans doute le cas étant donné que l’une de mes activités préférées est de parler lorsque je suis censée me taire, ou éclater de rire au milieu d’une salle baignant dans un silence de plomb. Toujours est-il que le professeur McGonagall m’avait une nouvelle fois expulsé de son cours de métamorphose, et que le professeur de soin aux créatures magiques m’avait envoyé « voir ailleurs s’il y était », simplement parce qu’Emily et moi étions en train d’élaborer un plan pour pousser le stupide McFear à se blesser pour attirer les chaporouges en plein sur lui. Un simple maléfice du bloque-jambe aurait fonctionné si le stupide Poufsouffle ne s’était pas interposé en plein dans la trajectoire entre McFear et moi. Bref, je m’étais une nouvelle fois retrouvée dans le bureau de ma directrice de maison, la même qui m’avait mise à la porte le matin même. Je sais très bien que mes parents seront au courant ce soir et que ma mère ne se gênerait en aucun cas pour m’envoyer une beuglante, mais peu importait. Après tout, ça n’était pas comme si c’était la première fois. Après le sermon que je venais de vivre, je n’avais plus qu’une hâte, celle de rejoindre mon équipe à l’entrainement, et de monter sur mon balai pour oublier le fait que McGonagall m’avait menacé de m’empêcher d’y jouer si je continuais mes bêtises. Je filais, d’après elle, un « mauvais coton ». Qu’est-ce que je pouvais bien en avoir à faire, sérieusement ? J’ai parfois l’impression que cette vieille pie n’a jamais été jeune, n’a jamais connu la joie de mettre un Serpentard le nez dans la boue, ce genre de choses… Dommage pour elle si elle se sent frustrée en inspectant ses rides creusées sur sa peau blanches dans le miroir, mais qu’elle me laisse vivre en paix, j’avais d’autres chats à fouetter. En tout cas aujourd’hui. Je ne sais pas s’il accepterait, mais il fallait que je voie James, et c’était chose inévitable à l’entrainement. Il ne me fallut que quelques minutes pour me changer au vestiaire avant de traverser le chemin légèrement humidifié par la dernière pluie battante qu’avaient connue la région avant d’entrer sur le terrain, inspectant le ciel des yeux à la recherche de mon crétin de frère. Lorsque je distinguais enfin sa silhouette, les cheveux bruns en pétard sur sa tête d’imbécile, je l’interpelais à plein poumons.

- JAMES !

Il se retourna, et je tapais fortement du pied sur le sol, m’envolant aussitôt, inspirant profondément face à cette sensation que je connaissais bien. Je filais vers mon frère, immobile dans les airs apparemment en pleine conversation avec Clay, face à qui je m’efforçais, comme à l’habitude, de détourner le regard, les sourcils légèrement froncés. Je me concentrais sur le visage de mon frère et soupira :

- Faut qu’t’envoie une lettre aux parents, je viens de goûter à un sermon façon McGo. A côté de la tête que va faire Maman en lisant sa lettre, celle d’Al’ lorsque tu lui as lancé un crache-limace aura l’air parfaitement saine.

Je m’interrompis, croisant le regard de mon plus vieux frère, silencieux.

- S’il te plait.

Sourire expressément faux.
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MessageSujet: Re: Breathing in, breathing out... Choking. } James   Breathing in, breathing out... Choking. } James EmptySam 29 Mai - 14:22

    « James ? Ça va mec ? »

    Ma gorge se serre, mes paupières sont si lourdes que je ne parviens à les soulever ne serait-ce que de quelques millimètres pour voir où je suis, ce que je fais, ce qui se passe. Des voix viennent à moi, je sens mon corps s'enfoncer dans le matelas de mon lit. Un brouhaha intense règne dans ma tête, écrasant mes synapses, rétrécissant ma boîte crânienne. Des frissons parcourent ma peau, chaque parcelle qui m'a été donnée, chaque pore. Les muscles répondent dans une macabre symphonie, donnant la sensation de s'étirer à leur maximum, jusqu'à trop s'élonger. Un tsunami règne en moi, déchirant tout sur son passage, envoyant tout valser de plus en plus vite, provoquant des nausées insurmontables. Mon corps répond à la danse d'une manière rebelle, je suis de nouveau prisonnier, je ne contrôle plus rien. Absolument rien. Mes oreilles sifflent, un voile tombe sur moi, mes sens s'enveniment, disparaissent. Des sensations incompréhensibles autres que la douleur et le mal-être me paralysent, puis je me perds. Une nouvelle fois.

    Une force glacée me réveille, des frissons doux parcourant mon corps pour toute réaction. Le bleu de mes yeux s'abat contre le visage de l'infirmière, qui, concentrée, demeure silencieuse. J'essaie d'emplir mes poumons, closant de nouveau mes yeux, éreinté. Elle soupire et plonge son domaine dans l'obscurité abyssale de la nuit.

    ***

    L'aube nait sur le château et des pas m'extirpent de mes songes. J'ouvre les yeux, me redresse délicatement, essuyant la sueur logée sur mon front d'un revers. « Rallonge toi. » Je tourne la tête et aperçoit mon jeune frère, que la discrétion a visiblement abandonnée ce matin. Un sourire faible étire mes lèvres tandis qu'il reformule sa requête. J'obéis, mon regard planté sur lui.

    « T'as une de ces têtes. »
    « Toi aussi. »
    « Tu vas mieux ? »
    « J'ai Quidditch cet aprem'. »

    Albus soupire, alors que mes yeux tombent sur l'infirmière. Je m'aperçois que je suis le seul qui occupe les lits blancs de la salle de soins et attire mon regard vers le plafond blanc, désespéré. Mon frère converse avec Pomfresh, mais je n'écoute pas, je suis déjà ailleurs. Je pense à la nuit précédente, cette annihilation totale de tout contrôle de moi-même. Je me demande comment cela aura évolué dans dix ans, ou même dans deux semaines. Le plus comique de l'histoire est sans doute que je n'ai pas peur de ce mystère qui me tiraille, il m'exaspère uniquement. J'aimerai qu'il cesse, mais je ne le redoute pas. Les autres le font pour moi, ceux qui se préoccupent de ma santé.

    Le mot « lettre » jaillit et mon attention se retourne violemment contre son géniteur. Qu'un personnel de l'école adresse une lettre à ma famille m'horripile. Même si, pour cette fois-ci, je ne suis pas vraiment en cause. Ce n'était pas comme si j'avais fait flamber les cheveux du professeur de Sorts et Enchantements après tout... Néanmoins, l'abomination demeure. Je refuse que mes parents soient avertis, par une drôle de peur de les inquiéter pour rien, de les gêner dans leur quotidien.

    « Non. »
    « Potter ? »
    « N'envoyez rien chez moi. »

    Elle ne me réponds pas, Albus échange quelques regards, inquiet de la suite des événements. Il recule de quelques pas en me voyant me lever du lit et me laisse m'orienter vers ma cape de sorcier, tandis que je remercie Merlin de ne pas avoir eu à arborer un de ces chers pyjamas blanc à rayures bleues, qui ne m'aurait pas vraiment permit de me déplacer dans l'école sans avoir un air ridicule cuisant.

    « Potter ! Revenez ici de suite. »
    « Pourquoi ? Ce n'est pas comme si vous y pouvez quelque chose. »
    « James... »

    Je croise le regard anxieux d'Albus, possédant une once de sermon vis-à-vis de mon arrogance. Je me contente de tourner les talons, bafouillant de plates et rapides excuses, alors que je sors de l'infirmerie, me dirigeant promptement vers la salle commune des Gryffondor, non sans m'imposer un arrêt au sixième étage afin de régurgiter ce qu'il pouvait rester dans mon estomac.

    « Les limites sont dressées pour ne pas les franchir, James. »
    « Il faut bien les franchir pour les repousser. »

    ***


    « J'penserais pas que tu serais là. »
    « Pourquoi pas ? »

    J'enfile ma robe de Quidditch, arborant fièrement les couleurs de ma maison. Je lance un regard à Clay qui me dévisage soucieusement et curieusement. Je lui adresse un sourire amical, attrapant mes gants de batteur. Je sais que je dois avoir une sale mine, arborant un teint livide, mes cheveux en bataille pour avoir passer trop souvent mes doigts dedans contrôlés par différents malaises. De légères cernes encerclent mes yeux et mes lèvres d'ordinaires rosées frôlent maintenant un blanc nuancé. Seul mon regard bleuté donne de l'éclat à mon visage. Je m'assis sur un banc des vestiaires et lace mes chaussures. Clay capitule.

    « Rien. Faut bien s'entraîner pour écraser les autres maisons de toute manière ! »

    Je souris alors qu'il revêt nonchalamment son uniforme. Nous sortons ensemble sur le terrain, écoutant le discours de début d'année de notre capitaine. Je fais tourner négligemment ma batte dans mes mains et attend impatiemment la fin du speech. Finalement, nous sommes dirigés vers quelques routines à effectuer et le souaffle est envoyé aux poursuiveurs. Clay et moi attendons notre tour en bavardant, haut dans les airs. Finalement, j'entends égosiller mon nom. Il suffit d'une trentaine de secondes pour que ma sœur figure devant moi et me prenne pour son elfe de maison.

    « Faut qu’t’envoie une lettre aux parents, je viens de goûter à un sermon façon McGo. A côté de la tête que va faire Maman en lisant sa lettre, celle d’Al’ lorsque tu lui as lancé un crache-limace pour rigoler aura l’air parfaitement saine. »

    Je me tourne vers Clay qui se contente de hausser les épaules, tandis que je suis brûlé par le désagréable culot de ma jeune sœur. Bien sûr, je vais écrire une lettre aux parents pour... Pour quoi au juste ?

    « S’il te plait. »

    Son sourire me fait légèrement rire faux, tandis que la marque de politesse des plus insincères qu'il soit jure. Je la regarde, fatigué et exaspéré.

    « Et pourquoi devrais-je envoyer une lettre aux parents, au juste ? »
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MessageSujet: Re: Breathing in, breathing out... Choking. } James   Breathing in, breathing out... Choking. } James EmptySam 29 Mai - 20:42

Je ne pouvais m’empêcher de ressentir un certain malaise, quasiment imperceptible, présent avant même que je n’arrive à hauteur de mes deux camarades de maison. C’était froid, trop calme, comme ça n’avait pas l’habitude d’être entre James et Clay, mais je m’efforçais de ne pas le remarquer, espérant qu’il n’y avait pas non plus mort d’homme. Je scrutais simplement avec insistance le visage fatigué de mon frère dont la carrure paraissait bien moins imposante qu’à l’habitude, lui qui en temps normal prenait plaisir à bomber le torse et à se passer la main dans les cheveux pour se donner un drôle d’air décoiffé. Il avait l’air d’avoir bu la tasse un peu trop de fois pour que son organisme puisse le supporter. Les yeux dans le vide, le teint clair, presque livide. Je fronçais les sourcils, sentant malgré moi ma gorge se serrer, moi qui m’étais un jour promis de ne plus jamais m’inquiéter pour James. Mais ça m’était impossible, je ne pouvais m’empêcher de vouloir lui demander ce qui n’allait pas, de lui taper sur l’épaule pour m’assurer qu’il allait bien, mais il y avait deux ans que je n’avais plus le droit de faire ce genre de choses. Plus le droit d’être proche de lui, de m’imposer comme sa sœur. Plus le droit de partager avec lui autre chose que nos parents et la maison où nous habitions, ainsi que, de temps à autres, certaines remarques regorgeant d’ironie et de sarcasme, les remarques pour lesquelles nous nous étions toujours imposés en tant que maîtres, mais qui aujourd’hui n’avait plus aucun fond comique. Ça n’était qu’histoire de maintenir les habitudes, de nous donner l’impression que rien n’avait changé, alors qu’il n’en était rien. Si je n’avais plus toutes ces possibilités, tous ces droits dignes d’une sœur, ça n’était absolument que ma faute. Mais peu importaient mes efforts à présent, mes excuses, mes remords, mes regrets. Peu importait tout cela, il était trop tard. J’avais trop parlé, je l’avais trop blessé. Je nous étais blessé, et il me semblait que jamais plus rien ne pourrait être différent entre nous. C’était comme cela, sans espoir de changement, sans espoir de retour. C’était terminé, notre relation. Mon frère plus moi. Tout cela était terminé.

« Et pourquoi devrais-je envoyer une lettre aux parents, au juste ? »

J’ouvrais soudainement la bouche, mes pensées ayant tellement divagué que j’en avais presque oublié la raison pour laquelle je m’étais adressée à James. Il faisait son ignorant simplement pour m’ennuyer, j’en étais certaine. Après tout, ça n’était pas la première fois que l’un d’entre nous demandait l’aide d’un autre pour être couvert, mais j’avais comme l’impression que James allait me lâcher gentiment. Je pouvais toujours chercher Albus, mais mes parents savaient pertinemment qu’Al’ ne se ferait pas prier pour couvrir ses frères et sœurs. Pour les autres, soit James et moi, il en fallait un peu plus, au moins que l’histoire soit vraie pour que l’on prenne la peine de s’entraider. Au fond, on finissait toujours par le faire, et le refus n’était que comédie, comme tout le reste de nos échanges.

« Pour que tu leur racontes que je n’ai rien fait ? » Répondis-je en me mordant la lèvre inférieure, le regard embêté plongé dans celui de mon frère.

Je tournais le regard une seconde, croisant celui de Clay, qui aussi vite que moi, baissa les yeux. Je le vis faire volte face du coin de l’œil, annonçant, une once d’agacement dans le ton :

« J’vais chercher les cognards. »

Il disparu dans un souffle, redescendant vers le sol recouvert d’herbe verte fraichement tondue, suivi par mon regard dont je tentais déjà de cacher la tristesse. Pour la simple et bonne raison que personne ne savait jamais lorsque je me sentais mal, lorsque j’étais triste. Même si c’était le cas en permanence. Je me retournais vers James, qui lui aussi suivait son meilleur ami du regard. Je ne put même pas me retenir, les mots sortirent de ma bouche plus vite que mon cerveau ne permettait de me laisser réfléchir.

« James, t’as une sale tronche frangin. »

Lily Luna Potter, de son pseudonyme « la délicatesse incarnée ».
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MessageSujet: Re: Breathing in, breathing out... Choking. } James   Breathing in, breathing out... Choking. } James EmptySam 29 Mai - 22:45

    Aussi étonnant que cela puisse paraître, je lisais énormément de romans lorsque j'étais plus jeune. Chassant éternellement l'ennuie et la présence de personnes étant parfois nécessaires pour mettre à exécution mes plans farceurs, je finissais parfois mes soirées en solitaire, les autres favorisant d'autres occupations à celle de jouer les cobayes avec blessures et brûlures garanties. Alors, je lisais, les romans d'aventures moldus. J'adorais les Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, si bien que les pages du vieux livre offert pour mon huitième anniversaire étaient désormais cornées, les pages griffonnées de quelques indications, quelques passages mis en valeur, la couverture ayant essuyé plus d'une catastrophe. J'avais beau le lire et le relire, l'histoire changeait continuellement dans mon esprit, et cela avait finit par intriguer mon jeune frère, qui me l'avait emprunté. C'est à partir de ce livre qu'il avait instauré la loi des trois mousquetaires dans la famille Potter. Les enfants contre le personnel de Poudlard lorsque nous étions en pleine année scolaire. Le principe était simple, dès que nous étions quémandés, nous devions loyalement envoyer une lettre aux parents pour favoriser l'acquittement d'un membre de notre fratrie. Une supercherie qui devait plutôt amuser nos géniteurs, et qui ne devait pas réellement supprimer leur courroux et enlever la valeur des mots du Professeur McGonagall ou autre responsable. Néanmoins, ça demeurait la coutume, et qui sait, peut-être que nos coudes serrés adoucissaient la colère de notre mère par les sourires de notre père.

    Mes yeux croisent brutalement les pupilles de ma sœur qui s'y plongent et je détourne le regard, tandis que Clay m'annonce qu'il va chercher les cognards, comme pour m'innocenter. Quel timing. Une de mes mains se serrent contre le manche de mon balai. C'est amusant comme les gens disent que le temps guérit tout. Pourtant, c'est toujours si sanglant, si douloureux, si abrupt de lire en ma sœur par le reflet de son âme. C'est toujours si insupportable de le voir à travers l'émeraude de ses yeux, d'y remarquer peine, regrets, remords, souvenirs fâcheux, détestables, insupportables. Je fixe Clay qui descend jusqu'à la malle où repose les différentes balles tandis que ma sœur reprend :

    « James, t’as une sale tronche frangin. »

    Je ferme doucement les yeux, rêvant déjà de mon lit, du repos, du sommeil ; ou au contraire, de l'action du terrain pour me donner la pêche, me procurer cette énergie et cette gaité qui me manque présentement. Je soupire doucement, une migraine se logeant sans permissions, martelant mon crâne dans une assymphonie parfaite. Je plisse les yeux, grimace doucement et me retient pour ne pas plaquer ma main contre mon front pour essayer de contrôler les lancées cinglantes. J'entrouvre doucement la bouche, dans le but de répondre à ma sœur, alors que je ne me rappelle même plus de quoi nous parlions. Je remarque Clay tout en bas discuter avec notre capitaine et essaie de me concentrer sur cette vision, alors que le vent ébouriffe mes cheveux sauvagement.

    « Je sais même pas ce que t'as fait... Ou pas fait, dans le cas présent. »

    J'avais répliqué d'un ton perdu. Ce n'était ni agacé, ni exaspéré, ni enthousiaste, c'était vague. Comme quelques mots lancés au petit bonheur la chance avant de prendre un train vers de nouveaux horizons. Je relève doucement la tête, évitant toujours de croiser le regard de ma sœur. Des joueurs nous frôlent pour crâner et le rire des filles résonnent dans ma boîte crânienne. Stop. Stop. Stop.

    J'entends vaguement la voix de Lily siffler à mes oreilles, mais c'est bien trop flou pour que je comprenne quoi que ce soit. Je ne fais que planter mon regard sur les anneaux d'une des équipes, luttant contre de vifs vertiges. Je repense à ma sœur qui avait passé dans l'un d'entre eux, trop concentrée sur sa vue du vif d'or pour oser ne serait-ce que le contourner. Sa fine silhouette lui avait permit de se glisser dans l'un et cela avait bien fait rire toute l'équipe, sauf Adam, qui n'était déjà plus là à l'époque. Il aurait certainement vénéré sa petite amie pour avoir effectué un tel manège et en aurait parlé fièrement durant des mois, tel que je le connais. Il aurait certainement aussi affublé ma sœur d'un surnom débile lié à cet événement. C'était toute la magie de mon ancien meilleur ami. Et Lily en aurait été toute aussi fière, se rendant compte de ses actes, après que toute l'équipe et la maison en fête l'en aient avertit. Ça aurait ensuite été jusqu'aux oreilles des parents, Albus ayant tout conté avec détail dans une de ses interminables lettres. Et ça aurait été à nos parents d'être fiers de tant d'excentricités. Puis à ceux d'Adam. Ça y était, rien que ce manège m'étourdissait.

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Lily L. Potter
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MessageSujet: Re: Breathing in, breathing out... Choking. } James   Breathing in, breathing out... Choking. } James EmptyDim 30 Mai - 22:08

Etant donné l’expression que dévoilait le visage de James au moment même où je m’adressais à lui, rien n’était gagné d’avance. Je savais très bien qu’il avait des milliers de raisons de m’en vouloir, aussi il ne m’étonnait pas que la tâche soit plus compliquée qu’elle ne l’avait été pendant de longues années, que ce soit dans ce sens comme dans l’autre. Albus ne s’était, contrairement à James et moi, que très rarement retrouvé dans une quelconque situation compromettante, aussi n’avait-il pas aussi souvent eu besoin de notre aide, mais entre mon plus vieux frère et moi, c’était presque un rituel, une obligation, celle d’aider l’autre, parfois même lorsque la punition affligée était méritée. Nous avions la chance d’avoir un père que nos stupidités à répétition amusaient plus qu’autre chose, d’autant que notre mère se mettait en général dans un état impossible, ce qui avait plus que tout dont de faire rire notre géniteur. En somme, nous étions gagnants, la plupart du temps. C’était injuste, mais la plupart des évènements et décisions de cette Terre l’étaient, alors autant en profiter un minimum. Quoi qu’il en soit, cette stratégie avait beau être risiblement puérile, le fait qu’elle fonctionnait prouvait que nous étions plus doués que nous en avions l’air, en tout cas à l’époque où nous étions vraiment du côté de l’autre, sans même nous poser la moindre question au préalable. J’étais aujourd’hui persuadée que James préférerait que je ne fasse plus partie de sa vie, aussi essayais-je de ne plus trop lui imposer ma présence, mais notre appartenance commune à l’équipe de Quidditch de notre maison ne rendait pas la tâche très simple. Aujourd’hui, je n’avais pas vraiment eu le choix, étant donné l’attitude de McGonagall lorsque je m’étais retrouvée pour la seconde fois à la porte d’un cours auquel j’étais censée assister, ce en une seule et même journée.

***


Quinze heures. Je frappais deux coups à la porte du bureau, retenant ma respiration dans un but que je ne distinguais sur le moment pas vraiment. Me montrer discrète, silencieuse, calme, il était trop tard pour le faire, à présent que ma situation était celle-ci. Le ton ferme et sévère de la directrice de Poudlard retentit de l’autre côté de la porte que je poussais timidement, passant tout d’abord la tête par l’embouchure. La propriétaire des lieux me dévisagea de son regard clair et ferme par-dessus les verres de ses lunettes. Je ne pu décerner aucune expression décryptable, seul son ton m’informa de son humeur. Pas étonnée le moins du monde, simplement agacée, blasée même, me semblait-il.

- Potter. Que faites-vous là, pour la deuxième fois de la journée ?

Je me permis d’entrer, gardant la poignée intérieure de la porte entre mes mains derrière mon dos sans refermer celle-ci.

- Le professeur Green m’a renvoyé.
- Et j’imagine que ça n’est pas votre faute ?
- Oh si, complètement. Ça a tout bonnement mal tourné.
- Fermez la porte et asseyez-vous Miss Potter.

Je retins un soupire, qui aurait trahi agacement et vulgarité. Fermant la porte en reculant d’un pas sans même me retourner, je vins m’asseoir silencieusement dans la chaise postée face à ma directrice de maison, attendant qu’elle éclate, tout simplement.

- Avez-vous la moindre idée de ce que vous êtes en train de faire ?
- Que voulez-vous dire ?
- Vous gâchez votre scolarité, Potter.
- Je ne gâche rien du tout.
- Ne répondez-pas. Vous avez vos BUSEs à la fin de cette année, je me permets de vous le rappeler, le mieux serait que vous les réussissiez aussi bien que votre frère Albus.
- Ne me comparez pas à Albus. Je ne suis pas Albus, tout comme je ne suis pas mon père. Il a peut-être réussi ses BUSEs, mais je ferai peut-être autrement.
- Vous devriez prendre son exemple, de temps à autre.
- L’exemple d’un gamin de 15 ans qui allait en retenue tous les jours de la semaine parce qu’il se confrontait à la direction ? Arrêtez de le défendre tout simplement parce qu’il a sauvé votre génération, moi ça me gonfle.
- S’il ne l’avait pas fait, vous ne seriez pas là.
- J’en aurais sans doute moins bavé.

Elle avait contourné le bureau, du calme dont elle faisait continuellement preuve et s’était posté juste devant moi, à la hauteur de mon visage.

- Ecoutez-moi bien, Potter. Vous n’avez pas vécu que de bonnes choses, je le sais. La vérité est que je sais déjà ce qu’il s’est passé en cours de soins aux créatures magiques, votre professeur m’a fait parvenir un message avant même votre arrivée. Sachez simplement que votre insolence est inacceptable et que l’impression de ne rien en avoir à faire de votre avenir ou de votre famille ne fonctionne pas avec moi. Vos parents seront mis au courant de vos écarts, soyez-en-sûrs, et peut-être serait-il bien pour vous de quitter ce château quelques temps, histoire que vous vous rendiez compte que cela vous manquerait.
- Vous ne pouvez pas me renvoyer, je n’ai rien fait d’impardonnable.
- Vos parents s’occupent très bien de vous, ils s’occuperont de vous interdire de quitter la maison familiale tant que vous serez incapables de vous retrouver.
- Vous n’avez pas le droit de prétendre savoir qui je suis.
- Mais vos parents, eux, l’ont.
- Non plus.

Je me levais doucement, tournant le dos à mon professeur en me dirigeant vers la sortie.

- Vous ais-j’au moins permis de sortir d’ici ?
-
- Vous pouvez sortir.

Je sortais, silencieuse, le regard noir, ferme. Rien à faire.

***


La vérité était que je ne voulais pas informer James de la nature réelle de la conversation que j’avais eu avec McGonagall. Je lui dirai qu’elle avait menacé de me faire enfermer chez moi à cause de ce que j’avais fait, rien de plus. James n’avait pas à se douter une seule seconde que mon humeur changeante avait à voir avec la décision de la directrice de l’école. D’autant qu’encore une fois, il n’avait pas l’air très bien.

« Je sais même pas ce que t'as fait... Ou pas fait, dans le cas présent. »

Comme je m’en étais doutée, James voulait connaître le comment du pourquoi. Ça avait toujours été le cas. Comment tourner les choses tout en lui cachant que ça n’avait pas tant crié que ça, à l’intérieur du bureau, bien que chacun des mots prononcés par la vieille professeure de Métamorphose m’ait fait brûler de l’intérieur. Je me rapprochais doucement de quelques centimètres de mon frère, profitant de mon explication pour inspecter chaque trait fatigué de son visage.

« J’ai voulu faire manger de la boue à McFear en utilisant un maléfice du bloque-jambe pour le faire tomber, mais un imbécile s’est mit sur la trajectoire de mon sortilège, et il est allé me dénoncer. Le problème c’est que je m’étais déjà fait renvoyer du cours de Métamorphose ce matin, donc j’ai visité deux fois le bureau aujourd’hui. McGonagall menace de trouver une raison pour que Papa et Maman m’empêchent de venir à Poudlard quelques temps, vu que… Enfin ce n’est pas la première fois qu’ils le feraient… »

Je baissais le ton en terminant cette phrase, sachant que nous touchions de très près au sujet tabou. Les raisons pour lesquelles je ne m’étais à plusieurs reprises pas présentée en cours, je les connaissais, James les connaissais. Et je préférais ne pas aborder le sujet, il se rapprocherait bien trop du véritable sujet de la conversation entre la directrice de Gryffondor et moi.

« T’es sûr que tu fais bien d’être venu ? T’as vraiment l’air crevé… »

Lily, quand apprendras-tu à te taire ?

Désolée pour le retard.
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James S. Potter
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MessageSujet: Re: Breathing in, breathing out... Choking. } James   Breathing in, breathing out... Choking. } James EmptyJeu 3 Juin - 22:55

    Deux lapis-lazulis jaillissaient des ténèbres de la nuit. Au loin, le soleil agonisant sous les montagnes du paysage. Aux abysses, quelques membres de ma famille, en particulier mes cousins, qui se divertissaient à voler sur leur balai tandis que mon père les rejoignait, un sourire aux lèvres, sans doute satisfait de la journée de travail qu'il venait d'accomplir. Mes yeux se fixaient longuement sur celui qui avait contribué à mon existence, puis à mon jeune frère. Je cherchais du regard ma cadette, que je parvins à dénicher assise sur un tronc de chêne abattu d'un coup de tonnerre quelques années auparavant. Un soupire filait entre mes lèvres et tout mon attention s'attirait de nouveau vers le crépuscule. Encore quelques heures, et l'aube se lèvera de nouveau, illuminant de ses faibles rayons une journée qui ne semblait rien promettre de bien bénéfique. Encore quelques milliers de secondes, et son reflet ricochera sur la surface lisse du lac qui avait engouffré un homme important à bien des personnes présentes. Heureuses soient-elles, d'avoir accomplit l'acte ardu qui est de célébrer la vie du défunt et non s'apitoyer sur sa perte.

    « James ? »

    Mon coude s'appuya sur le renforcement de ma fenêtre. Cette chambre abritait tout l'être que j'étais en quelque sorte. Les marques sur les murs démontraient mes folies créatives, le bureau mes moments de réflexions intenses pendant lesquelles je me concentrais sur des mélanges afin d'améliorer mes farces. Le lit était consacré à mes lecture, ou devrais-je dire « ma » lecture, puisque je ne faisais que relire le même roman depuis mes huit ans, sans jamais éprouver le moindre ennuie. Puis, la fenêtre abritait ces moments de réflexions existentiels, ces moments de nostalgie, de tristesse maladive, que je m'efforçais de voiler au grand jour. Néanmoins, ma mère me connaissait assez pour savoir que ne pas entendre de bruit provenant de ma chambre pendant plus de trois heures était très mauvais signe. Elle me rejoignit bientôt, attirant la chaise de mon bureau avec elle afin de s'asseoir à mes côtés, ses yeux noisettes tentant vainement de me décrypter. Je sentis sa main appuyer délicatement sur mon front comme si elle voulait prendre ma température et se rassurer vis-à-vis de mon état de santé. Je ne broncha pas, mes pupilles toujours fixées sur la Mort d'en face de moi.

    « Qu'est-ce qui se passe, James ? »

    Ses mots avaient tranché violemment le silence régnant dans la petite pièce. Je ne déviais point le regard, telle une statut de marbre. Néanmoins, je ressentais son impatience intensément, tandis que des éclairs roux naissaient aux coins de mes yeux. Elle s'enfonça dans sa chaise, telle une fille de cinq ans boudant une réponse qui se tarde. C'était sa manière de résister, de nous faire craquer. Et cela marchait très souvent, chacun de nous craignant de franchir les limites de notre mère depuis notre plus jeune âge. En fait, en y réfléchissant, nous accordions davantage de respect à notre génitrice qu'au grand Harry Potter, tant les colères de celui-ci étaient rares. Ginny s'envenimait de tout, de chaque petit détail qui lui déplaisait, et ses colères – dont j'avais hérité au plus grand damne de la famille -, solutionnaient ses soucis mieux que n'importe quoi d'autre. Finalement, j'articulais :

    « Ce n'est pas de ma faute. »

    Ma mère se redressa, s'appuyant sur ses genoux, son regard tentant de percer cette immense muraille que je dressais autour de moi si facilement et promptement. J'imaginais que trop bien ses iris guettant la faille, pour voir enfin entre deux briques et tout élucider. Je rompais un nouveau silence :

    « J'ai essayé. J'aurais essayé encore si Teddy ne m'en avait pas empêché. Je voulais pas que... »

    Ma voix se coupa, comme si mon cerveau se figeait, mon âme mourrait et mon esprit s'envolait. Les termes n'existaient pas pour expliquer tout cela aux autres. C'était hors de ma portée, insurmontable, impossible. J'en étais incapable. Pire qu'un cancre dégénéré. Je me levais de ma chaise brutalement, surprenant mon interlocutrice au passage et passait une main dans mes cheveux indociles, mon regard vague orienté vers mon lit. Des questions me transperçaient, mais je n'en avais qu'à faire de ces superfétatoires interrogations. Il fallait que j'en vienne au bout, sans prévoir, sans me soucier des obstacles si... Insignifiants.

    « Je... »

    Des envies d'invasions me hantaient, mais impérativement, la lâcheté s'imposait. Pourquoi fuir ? Seul l'affrontement demeurait fidèle. Je me devais d'excommunier mes démons avant qu'ils me consument. Il était impensable que j'aille m'abriter quelques temps pour éviter. C'était frustrant, inacceptable. Quelques mots embellirent mes pensées :

    « Comment fait-on pour battre l'inconnu ? »

    ***


    Je regardais le vide, silencieux, comme dans une sorte de transe suicidaire, un ballet bien obscur où la douleur faisait mouvoir sa baguette à laquelle obéissait docilement tous les maux. Tout autour, les autres assistaient, mais personne ne réagissait, de parfaits figurants d'une vie, qui ne valent rien, qui ne voient rien en définitive. Sauf la chute. Et encore.

    « J’ai voulu faire manger de la boue à McFear en utilisant un maléfice du bloque-jambe pour le faire tomber, mais un imbécile s’est mit sur la trajectoire de mon sortilège, et il est allé me dénoncer. Le problème c’est que je m’étais déjà fait renvoyer du cours de Métamorphose ce matin...»

    Je n'écoutais qu'à moitié, un marteau piquant mes synapses doucereusement. Encore quelques heures, et je me glisserais sous les draps tièdes de mon lit du dortoir. Je fermerais les paupières et Morphée veillera sur moi. Paix utopique, idyllique. J'attirais mon regard sur ma jeune sœur, évitant soigneusement de croiser l'émeraude de ses yeux.

    « ...donc j’ai visité deux fois le bureau aujourd’hui. McGonagall menace de trouver une raison pour que Papa et Maman m’empêchent de venir à Poudlard quelques temps, vu que… Enfin ce n’est pas la première fois qu’ils le feraient… »

    Elle invoque le silence et je fronce les sourcils. Je déteste ça. J'abhorre son évocation à Adam à chaque jour que Merlin lui offre. Je désire tellement qu'elle arrête, de tout mon cœur, de toute mon âme. Se sent-elle impérativement obligée de nous rappeler la mort de notre ami à chaque période de sa vie ? Se rend-elle au moins compte qu'à chaque fois qu'elle l'évoque, qu'à chaque fois qu'on aperçoit son visage dans notre esprit involontairement, brutalement, provoqué par ses propres paroles, cela fait bien plus mal ? Bien trop mal ? Je me tais, cherchant ce calme qui ne viendra pas, car d'emblée mes poings se serrent contre le manche de mon balai, mes ongles rayent le cerisier. Un ras-le-bol phénoménal me guette, une véritable folie furieuse, digne de la cadette des Weasley de l'ancienne génération. Celle du Survivant. Le silence se rompt de nouveau, mais je n'écoute même pas, je la coupe en pleine parole, en plein terme peut-être même. Tout évacue, chaque pensée, chaque envie, chaque souhait, chaque haine, chaque douleur. Tout le vase, alors qu'elle n'a imposé que quelques gouttes...

    « T’es sûr que tu fais bien d’être venu ? T’as vraiment l’air crevé… »
    « Arrête Lily. Pour l'AMOUR de Fred Weasley, arrête ! »

    Je bénissais le Ciel d'être si haut et que les autres ne nous entendent pas, alors que je m'étais mis soudainement à crier, telle une bête féroce, un sauvage blessé en plein cœur. Les autres continuaient leur entraînement, Clay s'attardait avec le Capitaine. Et moi, je reprenais, sur ma lancée, ne pouvant plus rien retenir, le gaz échappé désormais :

    « Tu sais quoi ? J'en ai marre. J'en ai TELLEMENT marre Lily tu peux MÊME pas imaginer. On a tous compris, ici comme à la maison, que tu souffrais. Tout le monde, sans exception. Mais que veux-tu qu'on y fasse ? C'est à toi de changer. A toi de te décider à ENFIN changer. A ENFIN réaliser qu'il ne VOUDRAIT PAS que tu le pleures CHAQUE JOUR QUE LA VIE T'AIT DONNE A TOI ET NON A LUI. Tu crois qu'il serait fier de te voir, là, comme ça ? En pauvre loque. Qui s'amuse à attirer l'attention partout où elle va pour ne faire qu'accentuer sa peine, ou provoquer celle de ceux qui, au cas où tu ne l'avais pas remarqué, y pense encore mais sont passés à autre chose, pour lui. On t'a vu Lily, on te voit. Ton manège ne sert à rien. C'est puéril. On peut rien pour toi, on peut rien de plus. Grandis un peu, pour toi au moins. Réfléchis cinq minutes normalement et arrête tes conneries. Ou au moins, ait la décence de les assumer. »

    Je la regardais, soudainement épuisé. Je n'étais même plus furieux, j'étais simplement, dégoûté et éreinté. Mais ce n'était pas terminé.

    « Tu peux me haïr tant que tu veux Lily. Abomine moi, accuse moi de l'avoir tué. Accuse moi de t'avoir empêché de sortir avec celui qui était comme mon frère, comme mon meilleur ami. Juge moi coupable pour tout tes maux, mais ça ne changera rien. Ça ne me fera pas plus mal, et ça ne te fera pas plus de bien. »

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Lily L. Potter
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MessageSujet: Re: Breathing in, breathing out... Choking. } James   Breathing in, breathing out... Choking. } James EmptyVen 4 Juin - 20:45

« Les dieux sont étranges. Ce n’est pas uniquement de nos vices qu’ils font des instruments pour nous châtier. Ils nous mènent à la ruine parce qu’il y a en nous de bonté, de douceur, d’humanité, d’amour. » L’amour est le pire des sentiments qu’il soit. Il pousse à la déraison, pousse à la souffrance. Pire, pousse à la colère, à la haine, à la désunion. Il ne m’inspire plus qu’abomination. Aimer est synonyme de douleur, voire même de peur. J’ai aimé, bien trop aimé, si bien qu’il n’en est plus. Mon frère. Ma partie manquante, celui que j’ai laissé s’échapper en perdant celui que j’aimais. Celui que j’ai laissé partir, faisant de ma vie un véritable enfer d’où il m’est impossible de sortir, à moins d’être damnée ailleurs, dans un enfer où la compagnie de Satan lui-même ferait de cet endroit mon paradis. Là où tout cela sera terminé, où je n’aurais plus à essayer, plus à endurer, plus à aimer. Je me refuse à ce sentiment. Définitivement. Je ne peux plus, je ne veux plus aimer, comme je ne veux plus que quiconque éprouve ce sentiment à mon égard. J’exige un abandon collectif, un départ solitaire. Parce qu’aimer fait mal, bien trop mal, et qu’aujourd’hui, je n’ai plus la force d’accepter de souffrir. Pour la simple et unique raison que… Mon être regorge d’une souffrance destructrice et indéfectible. Pourquoi tenter d’aller mieux, lorsque l’on sait que ça ne sera pas le cas ? Pourquoi risquer pire, s’entend que ce soit possible, plutôt que de s’enseigner une vie douloureuse mais supportable ? Oui, je supporte. Je ne supporte pas ce qui m’entoure, je me supporte moi, tout simplement. Je m’insupporte, me supporte par conséquent.

James ne s’est jamais rendu compte, et ne sera certainement jamais conscient du fait que le tournant ainsi pris par notre relation était la pire chose qui aurait pu arriver, suite au décès de son meilleur ami. J’ai réussi à me convaincre qu’il n’avait absolument pas besoin de moi comme d’une sœur. Après tout, je m’étais conduite de manière impardonnable. Impardonnable et surtout détestable. J’avais été une erreur à moi seule, une faute qui, aujourd’hui et pour toujours, rythmerait chaque seconde de notre vie. Je regrettais d’avoir frôlé ce sujet, celui que nous devions tous les deux éviter en tout cas chaque fois que nous nous trouvions à moins de dix mètres l’un de l’autre. Oui, très honnêtement, je regrettais, car je n’avais en aucun cas envie de voir le regard de mon frère se noircir d’un sentiment si complexe que je ne parvenais pas à en décrypter l’exactitude. Il me semble que c’est l’une des choses les plus difficiles que j’ai eu à accepter depuis l’évènement. Le fait que mon frère ne me regarderait jamais plus comme il l’avait toujours fait. Cet éclair de malice, cette douceur cachée derrière son air de « monsieur je sais tout », voilà presque vingt-quatre mois que je n’avais eu l’occasion de la lire. Aujourd’hui, lorsque je croisais ses yeux bleus comme le ciel, je n’y décernais que le vide. Le néant, en tout cas par rapport à l’explosion de sentiments qui avaient toujours habité les clairs iris de celui que j’avais toujours considéré comme mon meilleur ami. Celui que j’avais beau critiqué par devant mais que je ne pouvais m’empêcher d’admirer pour autant. Il était James Potter, lui qui portait un nom presque trop petit pour ses grandes épaules. Alors que moi, j’étais tout bonnement incapable de ne pas flancher sous le poids de celui-ci. Toujours était-il qu’une pétarade de sentiments eut bel et bien lieu dans les yeux de mon plus vieux frère, mais elle n’avait rien à voir avec celles que j’avais toujours connu. Non. Colère, lassitude, je pu même décerner une once de mépris avant que celui-ci n’explose tout bonnement, littéralement. Je ne m’y étais pas attendue et de toute évidence, c’était peu étonnant étant donné que ça n’était tout simplement jamais arrivé, tout du moins pas de cette manière, pas envers moi. Qu’était-ce que cette soudaine envie de détruire le peu de ce qu’il restait entre nous ? Peu importait, ça n’était en tout cas pas la question qui se soulevait dans mon esprit, fermement à l’écoute de chacune des paroles de James, planté en équilibre dans les airs à quelques centimètres seulement de moi.

« Arrête Lily. Pour l'AMOUR de Fred Weasley, arrête ! »

J’eus un léger mouvement de recul, en tout cas autant qu’il me l’était permis, ainsi installée sur un objet volant à des dizaines de mètres du sol recouvert d’une verdure qui aurait pu paraître intimidante pour nombre de jardiniers professionnels. Je sentis mes sourcils se froncer, refermant les lèvres et baissant les yeux, prête à recevoir je ne savais quelle colère digne d’un James Potter, en tout cas face à de nombreux autres. Allez savoir pourquoi aujourd’hui, il fallait que ce soit moi, de mon côté, je m’en moquais. J’aurais simplement préféré qu’il se contente de me dire qu’il n’était pas d’accord pour me couvrir, ça aurait évité toute la suite.

« Tu sais quoi ? J'en ai marre. J'en ai TELLEMENT marre Lily tu peux MÊME pas imaginer. On a tous compris, ici comme à la maison, que tu souffrais. Tout le monde, sans exception. Mais que veux-tu qu'on y fasse ? C'est à toi de changer. A toi de te décider à ENFIN changer. »

Je ne savais pas si je devais rester sérieuse ou bien réagir de la manière que je m’étais œuvrée à utiliser depuis nombre de mois. A savoir, jouant d’arrogance et de cynisme. J’aurais pu rire, bien sûr que j’aurais pu le faire, et j’en avais presque l’envie, sentant au dessus de mon être le poids de l’injustice et de la mauvaise foi risible peser dangereusement, prêt à s’abattre. James qui me demandait de changer, alors que lui n’avait jamais fait le moindre effort pour accepter que la vie doive à présent être ainsi, en tout cas vis-à-vis de moi. Lui qui s’enfermait à présent des heures dans sa chambre, silencieusement, ce qui jusqu’alors n’était jamais arrivé. Lui qui n’avait même plus le cran de croiser mon propre regard, lui qui encore une fois, laissait échapper une colère puérile contre laquelle je n’avais même pas le courage de riposter. Haha. Haha… James Potter, écoute-toi quand tu parles, un jour peut-être la crédibilité s’emparera de ton être et alors, tu pourras parler sans tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de t’y œuvrer.

« A ENFIN réaliser qu'il ne VOUDRAIT PAS que tu le pleures CHAQUE JOUR QUE LA VIE T'AIT DONNE A TOI ET NON A LUI. Tu crois qu'il serait fier de te voir, là, comme ça ? En pauvre loque. Qui s'amuse à attirer l'attention partout où elle va pour ne faire qu'accentuer sa peine, ou provoquer celle de ceux qui, au cas où tu ne l'avais pas remarqué, y pense encore mais sont passés à autre chose, pour lui. On t'a vu Lily, on te voit. Ton manège ne sert à rien. C'est puéril. On peut rien pour toi, on peut rien de plus. Grandis un peu, pour toi au moins. Réfléchis cinq minutes normalement et arrête tes conneries. Ou au moins, ait la décence de les assumer. »

Plus il parlait, plus j’avais la sensation que mes yeux gonflaient sous le poids de ses propres mots. Je sentais ceux-ci s’humidifier au rythme de son débit tandis que mon cœur martelait rageusement ma poitrine de l’intérieur. Parallèlement, mon propre corps luttait contre l’envie indescriptible de fuir aussi vite que pouvait le permettre mon balai volant. Mais je restais là, immobile, sentant le vent me rafraichir la peau, dressant sur mon dos des poils invisibles. La gorge serrée, je n’avais désormais plus la moindre envie de céder à l’hilarité. Comment mon propre frère pouvait-il décider de se montrer si cruel envers moi, gratuitement, comme il se hasardait à le faire ? Bon, j’avoue que le mot « gratuitement » est peut-être mal avisé ici, car j’avais des milliers de choses à me reprocher, j’en étais parfaitement consciente. Il n’empêchait cependant que son attitude était injustifiée étant donné le fait que je n’avais jamais voulu en arriver là. Je n’avais jamais voulu qu’il se sente mal face à mon attitude, ces derniers mois. Ce qu’il ignorait, c’est que les efforts étaient là, si minimes qu’ils en étaient par conséquent quasiment impossibles à déceler, même par moi-même. Je n’avais pas l’impression d’avancer, si bien qu’il était de plus en plus aisé pour moi de préférer le recul, plutôt que le reste. Tandis que mon ventre se nouait comme cela n’était pas arrivé depuis des semaines, je sentais mon frère me pousser si fort qu’il réduisait tous mes efforts imperceptibles de ces derniers mois à néant, à refaire, à revivre. Crétin. Qu’il aille se faire foutre.

« Tu peux me haïr tant que tu veux Lily. Abomine-moi, accuse-moi de l'avoir tué. Accuse-moi de t'avoir empêché de sortir avec celui qui était comme mon frère, comme mon meilleur ami. Juge-moi coupable pour tous tes maux, mais ça ne changera rien. Ça ne me fera pas plus mal, et ça ne te fera pas plus de bien. »

Je dus fermer les yeux pour ne pas verser de larmes tandis que les martèlements de mon cœur cessaient de heurter ma poitrine au point de me blesser. En effet, n’importe quelle douleur paraissait à présent dénuée d’intérêt par rapport à celle que les coups de couteaux donnés par mon propre frère m’infligeaient. Je brûlais, sentant chaque particule de mon corps s’embraser, souffrant intérieurement de chaque mot prononcé par mon frère. Le silence retomba entre nous, je restais muette, immobile, laissant le vent me pousser vers l’avant sans même essayer de contrôler mon support. Il dura quelques secondes, et elle partit.

La gifle. Elle était partie si vite que j’aurais pu frapper dans le vide tant je n’avais pas prit le temps de viser. Mais non, je sentis ma main s’abattre sur la joue de mon frère, chauffant ma paume à la suite du choc, tandis que je plantais mon regard dans les iris bleus de James. Les miens, recouverts de larmes que je retenais autant que j’en étais capable, jetaient des éclairs qui auraient pu terrifier quiconque les croisait à la manière du regard d’un basilic. Je sentis mon visage se décomposer tandis que je tentais de discerner les pensées de mon frère à travers son regard. D’une voix grave, je prononçais ces premiers mots, sans détacher mon regard du sien.

« Ce que tu peux être con. »

Je m’éloignais de quelques centimètres, prévenant une nouvelle saute d’humeur durant laquelle je serais capable de renouveler mon geste, que j’avais beau savoir mauvais, je ne pouvais regretter. Nous restâmes silencieux de nouvelles secondes, silence que je brisai tout à coup, à cœur ouvert.

« Tu n’es qu’un espèce d’enfoiré, James Potter. Menteur, de mauvaise foi par ailleurs. Cesse un peu de te croire mieux que moi, car tu n’as pas non plus avancé, peu importe l’impression que tu sembles avoir. J’ai beau l’afficher plus que toi, au moins moi j’assume de n’être qu’une loque, comme tu dis. Je ne me cache derrière rien. Arrête de faire cette tronche, relève-toi. Tu me dégoûtes, toi et tes conseils irréfléchis et hypocrites. »

Silence. Je me moquais à présent de la manière dont il pouvait se sentir, en tout cas en surface. Comment pouvait-il parler ainsi en ignorant tout de la vérité, et en se voilant la face de manière aussi consternante ?

« Tu parles trop, ferme la. Ferme ta grande gueule et cesse tes crises puériles. Tu parles de haine, tu ne sembles même pas conscient du sens dans lequel ça va. Toi, change. Toi, avance. Et cesse de me mépriser comme tu sembles le faire. C’est cela que je discerne, n’est-ce pas ? Du mépris ? »

Je m’étais rapprochée de lui, arrivant presque à hauteur de son visage, baissant le ton au fur et à mesure que je m’approchais de sa personne. Un coup de sifflet retentit à travers tout le terrain, annonçant le début de l’entrainement décidé par notre capitaine, qui nous demandait par conséquent de venir le rejoindre au niveau du sol.

« Fiche moi la paix. »

C’était à mon tour, de jouer à la petite fille, de me montrer plus puérile qu’à l’habitude. Je fis volte face, poussant mon balai volant au maximum de sa vitesse, fonçant en direction du lac, oubliant l’entrainement. Arrivée à hauteur du lac, je descendis en piquet jusqu’au niveau de l’eau, volant si vite que le souffle du vent me donnait mal à la tête, laissant enfin les larmes s’échapper, disparaissant presque aussitôt, emportées par la pression de l’air sur mon visage. Je lâchais le manche, en équilibre sur celui-ci, laissant tremper chacun de mes index dans l’eau qui, à cette vitesse, me paraissait presque tiède.
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