Ce qu'il y a de bien lorsque l'on n'a pas le sommeil facile, c'est que l'on peut se promener tout seul dans le parc sans que personne ne vienne vous déranger. C'était le cas ce matin là, lorsque Molly se réveilla beaucoup plus tôt que le reste de ses camarades de dortoir. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait, et sans doute pas la dernière, mais la jeune rouge et or commençait à y être habituée. Elle avait même pris ses petites habitudes, et était déjà sur le qui-vive. Traversant le dortoir sans faire un bruit pour ne pas réveiller ses amies – qui ne lui pardonnerai pas cette trahison – elle se dirigea vers la salle de bain afin de se préparer pour sa sortie matinale. La jeune rousse ouvrit le robinet d'eau froide et s'en aspergea le visage avant de l'éponger avec une serviette aux couleurs de sa maison. Elle jeta cette dernière une fois sa tâche accomplie et repartit dans le dortoir afin de se vêtir. Molly enfila un par un les vêtements qui constituaient son uniforme, et finit par enfiler sa veste avec le blason des lions cousu. Puis elle jeta un bref coup d'œil à son reflet avant de descendre dans la salle commune qui était bel et bien déserte à cette heure ci. D'ailleurs, la lionne n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être. Elle savait juste qu'il devait être très tôt puisque les premiers rayons du soleil venaient tout juste d'apparaitre, colorant le ciel d'un gris rosé matinal. Après avoir traversé le passage secret qui permettait de sortir de la salle commune, la rouge et or s'empressa de descendre dans le parc du château en faisant le moins de bruit possible, afin de ne pas réveiller les portraits qui ronflaient dans leurs cadres d'une part, et de ne pas s'attirer d'ennuis d'autre part. Arrivée devant la porte de la sortie, elle s'aperçut avec satisfaction qu'il était assez tard pour qu'elle soit ouverte. La jeune fille ne courait donc pas trop de dangers, théoriquement. Elle jeta tout de même un regard à droite et à gauche afin de vérifier que la voie était libre, puis sortit en catimini du château. A peine eut-elle posé le pied dehors qu'une rafale de vent glacial lui parcourut l'échine et la fit frissonner. Elle resserra sa veste sur sa poitrine et commença à avancer, bravant le vent et le froid. Mais la rouge ne semblait guère à l'aise. Le bruit du vent dans les branches d'arbres donnait l'impression qu'une bonne dizaine de fantômes hurlaient à la mort, tandis que la couleur pâle du matin ajoutait une touche de sordide à ce triste tableau. Ne s'attardant pas trop longtemps à un endroit précis, Molly fit le tour du parc en un temps record pour elle, appréciant à peine le calme qui s'offrait devant elle. Le pas rapide, sa chevelure aux reflets roux se balançant derrière elle, le souffle court, Molly avançait sans un regard pour la nature qui l'entourait. Il y aurait pu y avoir un ennemi à ses côtés qu'elle n'aurait même pas levé la tête. Mais cette mascarade prit bientôt fin. La rouge et or arriva finalement devant un magnifique arbre, plombant de sa grandeur une bonne partie du parc, tandis que son feuillage touffu permettait d'avoir une place assurée à l'ombre dès que le soleil cognait trop fort. Mais en cet instant précis, nul besoin d'un espace d'ombre, le temps n'était pas au beau fixe. La jeune rousse s'affala au pied de ce grand arbre, et ferma les yeux, s'adossant à son tronc fort. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment envie d'avoir de la compagnie pour le moment. Elle préférait avoir un petit moment à elle, une légère pause dans sa vie parfois trop mouvementée. Non pas qu'elle soit la reine du bal, constamment harcelée par des hordes de garçons se précipitant à ses pieds. Mais sa vie familiale, scolaire, personnelle ou encore amicale n'était pas toujours de tout repos. A commencer par sa famille. Oui, si vous êtes amis avec la jeune Weasley, vous n'y échapperait pas. Bien qu'elle n'aime pas trop aborder ce sujet, elle ne peut s'empêcher de parler de ses problèmes familiaux. Ses cousins qui la rejètent presque tous, sa petit sœur qui s'éloigne bien trop. La rouge a beau vouloir faire fit de tout ça et faire comme si rien ne la touchait, on sent bien que ce n'est pas vraiment la vérité. Car en vérité, toute cette situation l'attriste et la blesse. Mais n'oublions pas que c'est une Weasley, et qui dit Weasley dit fierté – surtout lorsque la Weasley en question se prénomme Molly. Sur le niveau scolaire, pas grand chose à dire, la jeune rousse était assez douée en cours, même si elle rivalisait avec une de ces filles qui ont toujours des bonnes notes. Oui, sa plus grande rivale, elle n'avait pas encore réussi à la battre, mais cela se saurait tarder. Et pour ce qui est des amis, c'était encore plus chaotique que la famille. Entre ceux qui restent et ceux qui passent, la rousse ne savait plus vraiment où donner de la tête. Pas étonnant qu'elle se retrouve parfois avec un mal de crâne insupportable en fin de journée. Mais bon, pour le moment, il valait mieux qu'elle vide sa tête et ne pense à rien d'autre, il fallait qu'elle se détende, voilà tout. Fermant les yeux et rejetant sa tête sur le tronc, la rousse tenta de vider son esprit. Ce qu'elle finit par réussir. Mais malheureusement, le destin semblait avoir une dent contre elle ce matin. Et encore, ce n'est qu'un euphémisme. A peine la lionne n'eut-elle plus rien dans la tête, qu'un bruit au dessus d'elle la fit sursauter. Elle se releva précipitamment, et sortit sa baguette magique dans un geste tellement rapide qu'elle faillit l'échapper. Mais elle la tint bien fortement dans sa main et leva les yeux dans le feuillage de l'arbre qui semblait avoir bouger, non pas à cause du vent, mais à cause d'autre chose de moins … naturel. Un élève ? Ou pire. Après tout, qu'en savait-elle ? Pour le moment, elle se réfléchissait plus qu'à une solution pour ne pas trop s'en prendre dans la tête. Après avoir fait tourner ses méninges à vive allure, la lionne ouvrit la bouche et la referma. Puis elle prit une grande inspiration et cette fois-ci, un son sortit de sa bouche ouverte.

MOLLY - « Eh oh ! Je sais qu'il y a quelqu'un »

Elle laissa quelques secondes de silence, durant lesquelles l'inconnu ne dit pas un mot, mais s'agita un peu plus. La rouge et or resserra encore plus l'étreinte sur sa baguette et avança de quelques pas, tentant d'apercevoir le fameux protagoniste.

MOLLY - « Si c'est une blague ce n'est vraiment, mais vraiment, pas drôle. »

Toujours rien. Ne laissant même pas le temps à l'autre de descendre, Molly ouvrit la bouche une troisième et dernière fois, et ses paroles étaient empreintes de la colère qui commencer à monter en elle.

MOLLY - « Bon maintenant tu vas descendre ou je te jette un sort qui te fera tomber comme un vieux pruneau de cet arbre ! »

Lorsque l'on aime la nature on aime pouvoir l'observer au calme. Les
gens qui s'agitent dans tout les sens en rigolant ou chahutant c'est
très sympa, mais pas très pratique pour entré en communion avec un
arbre. Micha depuis tout petit adore justement parler avec eux. Grimpait
à leur branches souples et se cachait au milieu de leurs feuillages
accueillant. Oui parfois il était tombé et s'était blessé. Parfois un
bout d'écorce l'avait griffé ou de la sève avait tachée un pantalon
neuf. Mais les amis parfois ça nous blesse non ? Sa fait une bêtise et
on pardonne. Justement par-ce que ceux sont nos amis. Et bien entre
Micha et la nature, tout particulièrement les arbres, c'était exactement
pareil. Ceci dit si vous cherchez Micha la matin vous pourrez très
certainement le trouver dans le parc, jusqu'à une certaine heures du
moins. Et ce matin ne fait pas exception. Le blond s'était levée encore
plus en avance que d'habitude, alors que depuis quelque jours il n'avait
pas vraiment le temps d'aller saluer ses grands amis. Là il en avait
largement la possibilité et comptait donc bien l'utilisé. Il avait sauté
du lit puis filait à la douche en quatrième vitesse. Micha prit le soin
de ne pas faire trop de bruit évitant de réveiller ses amis qui lui en
auraient tenue c'est certain rigueur. Il enfilait son uniforme finissant
de boutonné sa chemise dans le couloir, la robe de sorcier coincée sous
un bras. En passant dans la salle commune il jeta un regard par une des
fenêtre de la tour. Le soleil qui laissait à peine deviné sa pâle lueur
lui donna définitivement le sourire. Une fois les couloirs silencieux
du château traversés, qui une fois n'est pas coutume était plongés dans
un calme fort appréciable, il déboucha enfin sur le parc. Celui-ci était
baigné d'une lumière crépusculaire, paradoxale quand on pense qu'en
réalité il s'agissait là d'une aurore. Surement cette fameuse heure
entre chien et loup. Le vert ambiant avait pris une teinte pastel comme
un menthe à l'eau trop diluée. le ciel d'un bleu-gris délavée soufflait
un vent froid tel un bataillon de fantôme armés de ventilateurs géants.
Cette idée fit sourire le serdaigle un peu plus. Il aimait le vent et la
pâleur du matin qui donnait pour lui un aspect sinistre à la scène
sciant parfaitement au paysage. Certes appréciait un paysage sinistre
peux vous paraitre étrange. Pourtant rappelez vous où Micha a grandis.
La rase campagne Polonaise n'était pas très ensoleillé ni accueillante.
c'est donc pour lui un paysage familier, qui le rendrait presque
nostalgique. Micha se secoua soudainement la tête, ce n'était pas
l'heure pour les lamentations. Ses esprits repris il se dirigea donc
d'un pas décidé vers son arbre fétiche.
La place était biensur vide il en profita donc pour grimper entre ses
branches. Il connaissait leur emplacement par coeur, prenant garde à la
jeune pousse si fragile qu'il ne fallait pas écrasé ou bien à la vieille
branche fatiguée sur laquelle il ne fallait pas s'appuyer trop
longtemps. Oui, il aimait la nature et la protégeait. Pour lui quand on
aime on ne châtie pas, on protège. C'est donc toujours attentif et
respectueux qu'il grimpait au arbres. Enfin installé sur une fourche de
deux branches vigoureuses et solides il se mit à observait l'horizon.
Quand soudain, il remarqua des reflets blond au milieu des couleurs
pâlies du paysage. Son attention se déporta donc dans cette direction,
et à sa grande surprise il reconnue Molly Weslay. Tiens tiens la jeune
rouge et or était semble t-il tombée du lit. Et se dirigeait maintenant
droit vers l'arbre où il était installé. Choisissant de ne pas tout de
suite signaler sa présence, peut-être ne serait-il pas du tout bien
accueillit, rien n'était jamais sure avec le jolie Molly, il s'enfonça
un peu plus à couvert des feuilles. Seulement alors que la jeune fille
était maintenant assise au pied de l'arbre, le relief d'un morceau
d'écorce se mit a gêné terriblement Micha qui dut se rassoir autrement.
Bien évidement la jeune Weslay remarqua le mouvement et immédiatement y
réagis.

- Eh Oh je sais qu'il y a quelqu'un !

Oups, oui de toute évidence il était repéré. Micha pris donc la décision
de tenter un départ par l'arrière, Molly ne lui avait pas semblait très
bien le temps qu'il l'avait observé et il préfèrait laisser son
intimité à la lionne. Il est vrais qu'il aurait mieux fait dans ce cas
de s'annoncer dès l'arrivé de Molly. Qui serait soit allait s'installer
ailleurs soit lui aurait demandait de la laissé seul. Mais comme souvent
lorsque la possibilité d'observait la blonde lui était donné il n'y
résista pas. Et maintenant il s'en mordait les doigts. Molly s'était
relevé et avançait maintenant de quelque pas, resserrant la prise sur sa
baguette magique qu'elle brandissait déjà.

- Si c'est une blague ce n'est vraiment, mais
vraiment, pas drôle.

Il se stoppa, un pied dans le vide et une main fermement accrochée à une
branche. Une blague se demanda-t-il ? mais enfin nous ce n'était pas
une blague ! un simple quiproquos, un concourt de circonstance qui comme
souvent s'amusait à les réunir quand ce n'était pas vraiment le bon
moment... Mais surement pas une blague. Il allait parler, s'expliquer et
descendre pour laisser la Gryffondor seule. Mais celle-ci ne lui en
laissa même pas le temps, reprenant sur un ton de plus en plus
colérique.

- Bon maintenant tu vas descendre ou je te jette
un sort qui te feras tomber comme un vieux pruneau de cet arbre !

Ne pas rire. Surtout ne pas soudainement prendre un fous rire
incommensurable qui inévitablement le ferait tomber, comme un pruneau
avec une perruque blonde, de l'arbre. Seulement, entre l'aire très
sérieux de Molly, le côté incongrue de la situation. Puisque je vous le
rappel il était suspendu dans l'arbre un pied dans le vide.
Inévitablement Micha se retrouva au sol son rire éclaboussant
soudainement le parc. Il réussi malgré ce fou rire à prononcer quelque
mot, s'en voulant déjà d'avoir fait son entrée de façon aussi grotesque.

- Désolé Molly... J'aurais dut te dire que j'était
là. Mais tu était si jolie et triste à la fois je savait pas si je
pouvais seulement faire du bruit...

Son rire s'était presque totalement calmé. Il lui lança un sourire
contrit, d'une grande douceur. La tendresse qu'il éprouvait pour la
jeune femme se lisant clairement dans son regard turquoise.

- Ne me transforme pas en pruneau s'il te plait oh
jolie blonde presque rousse.