F E A T . K E I R A K N I G H T L E Y

© Fae,   IDENTITY CARD ♦ Nom : Rylian ♦ Prénom(s) : Diane Robyn ♦ Origine : Anglaise ♦ Date & lieu de naissance : Londres, 5 juillet 2005 ♦ Année : Septième année ♦ Pureté du sang : Sang mêlée ♦ Niveau scolaire : Inventé Poste vacant Scénario Inventé

T H E . S T O R Y . O F . M Y . L I F E

Oublier est un mot si doux au fond. On dit que notre humanité vient de nos souvenirs mais parfois les souvenirs sont ce qui nous détruit. Alors oublier devient si tentant. Mais c'est aussi dans ces cas là qu'il est impossible de chasser de sa mémoires ses souvenirs qui peuvent être si douloureux à revivre. On ne le sait pas encore, on essaye. Mais quand on comprend la réalité devient alors rude, vive et brutale. Ma réalité l'est devenue...

La plume glissa sur le papier... Une larme solitaire s'échappa des paupières de Diane et vient à tomber sur la feuille, brouillant l'encre par endroit. Ces mots étaient les siens aussi étonnant que cela puisse paraître pour la jeune fille. Elle était capable de penser ça et cette pensée lui était encore bien incongrue. Elle se pensait encore une enfant mais son enfance était derrière elle. A 17 ans, on est plus une enfant mais une adolescente qui entre dans l'âge adulte. Pourtant Diane pensait être une enfant et n'avait même pas conscience que son corps avait changé. Elle n'arrivait même pas à réellement comprendre qu'elle avait cet âge là... On lui avait volé tant de choses et elle en avait perdue tant d'autre qu'elle aurait pu être d'une maturité s'accordant avec ses mots sur cette feuille pourtant les choses étaient loin de là. Elle était innocente. Elle avait perdue son innocence enfantine il y a bien longtemps pourtant elle restait d'une innocence exceptionnelle. Elle avait vécu des choses qui lui avait ravi son enfance. Et cette enfance perdue était en train de lui prendre son adolescence. Elle s'en fichait, elle ne comprenait pas tout cela. Retour en arrière

Dans un jardin de Londres, une petite fille chante. Elle tournoie en chantant à tue-tête une petite chanson. Un peu plus loin, sa mère met la table. Le bruit des assiettes sur le bois fait sourire l'enfant qui rit avant de se laisser tomber à la renverse. Elle entend son père râler que ça va salir sa robe mais elle s'en moque. Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Elle a mis sa belle robe et sa mère met les jolies assiettes : c'est son anniversaire. Aujourd'hui, elle a huit ans et cette journée est la sienne, elle l'a décidé. Elle s'assoit et regarde son père qui lit le journal. Il lui jette un regard et elle lui sourit. Son père lit toujours le journal le soir parce que la matin il n'a pas le temps avant d'aller travailler. Aujourd'hui la petite n'avait pas école : ce sont les grandes-vacances. Elle et son frère sont donc toute la journée dans les jambes de leur mère avant d'embêter leur père le soir. Et peut être même leur grand-mère aujourd'hui. La petite saute sur ses pieds et compte les assiettes. Quatre... Non sa grand-mère ne sera pas là ce soir. Un grand sourire s'étale sur son visage. Cette dame qui est la mère de sa propre mère l'insupporte à toujours râler après elle. Aujourd'hui c'est son anniversaire alors personne ne l'embêtera. Elle l'avait décidé et quand elle décidé quelque chose on ne peut pas la faire changer d'avis.
- Diiiiiiiiiane !
La petite se retourna d'un bloc pour voir son frère arriver vers elle. Elle grinça dans des dents. Passées toutes les grandes vacances avec son frère ne lui avait jamais plu. Ils ne s'entendaient pas du tout eux deux et Aurèl aimait particulièrement embêter sa soeur. Elle était son souffre-douleur et un souffre-douleur de choix : elle ne se plaignait pas. Diane ne réagissait pas. Il faisait tout ce qu'il faisait jamais elle n'irait se plaindre aux parents ou crier. A la rigueur parfois, elle se débattait et essayer de lui rendre les coups pour ne pas se laisser faire mais elle ne se plaignait pas. Elle l'ignorait, tout cela ne l'atteignait pas. Mais là, il dépassa les bornes au goût de Diane. A peine c'était elle retournée que son frère arrivait sur elle avec un tas de terre boueuse dans les mains. Celles-ci étaient dirigées vers la belle robe blanche de la petite fille. La réaction fut immédiate : son frère fut repoussé au loin dans une grande détonation. Sa mère brisa une assiette et son père bascula à l'arrière. Mais pourtant la petite Diane n'avait pas bougée. Elle regardait, stupéfaite, son frère atterrir dans l'herbe un peu plus loin. Puis elle éclata de rire : elle avait décidé qu'on ne l'embêterais pas aujourd'hui et même Aurèl ne pouvait y arriver. Puis elle vit la lèvre tremblante de sa mère et l'air énervé de son père. Et là, elle eut peur. La suite lui donna raison.

Des pleures, des bruits de sanglots, de respiration hachée... Un jeune fille pleurait. De l'eau coulait de ses yeux sans jamais vraiment s'arrêter. Depuis combien de temps pleurait-elle ainsi ? Elle ne le savait pas, et au fond elle se disait que c'était peut être mieux ainsi. Son quotidien était devenu monotone depuis que de grands bras, ou du moins qui lui paraissaient grands et forts à l'époque, l'avait jeter dans cette pièce, cette cave... Cette cave qui était devenue l'endroit où elle vivait maintenant. L'endroit dont on lui refusait la sortie. Elle était maintenant habituée à cette pièce et savait même s'y déplacer alors qu'elle était plongée dans le noir total. Elle ne savait pas le temps qui s'était écoulé depuis qu'elle y était entré mais elle savait qu'elle en ressortirait. Des fois, la trappe du plafond s'ouvrait et quelqu'un entrait ou jetait de la nourriture. Dans le premier cas, elle se repliait sur elle même et attendait les coups en espérant que ses dons enverraient au loin celui ou celle qui venait. Dans l'autre, elle attendait un peu avant de s'emparer de cet élan de bonté de ceux qui l'avaient enfermé ici. Elle renifla un coup. Ils étaient devenu « ceux », ce n'était plus ses parents. Comment ses parents, ces gens qui l'aimaient, auraient pu lui faire cela ? Ces parents n'étaient pas ces personnes qui l'avaient enfermée dans cette pièce. Non, elle se refusait de voir les choses ainsi. Parfois dans les délires de son sommeil, elle se prenait à crier au secours, à appeler ses parents mais plus jamais ils n'avaient de nom : elle n'avait plus de parents. Elle était seule au monde. Un sanglot douloureux s'échappa de sa gorge. La lumière du jour lui manquait horriblement. Elle se sentais dépérir mais elle ne lâcherait pas. Elle s'était promis qu'elle ne lâcherait pas prise, qu'elle sortirait d'ici en vie et elle le ferait. Quand elle promettait quelque chose, elle le faisait. Elle sortirait d'ici. Elle le voulait. Peut être que demain elle se réveillerait en se rendant compte que tout cela n'était qu'un mauvais rêve. Oui un mauvais rêve, un cauchemar. Elle ouvrirait les yeux en entendant sa mère venir lui souhaiter un bon anniversaire. Oui elle allait ouvrir les yeux et ce ne serait qu'un mauvais rêve. Elle ouvrit les paupières. Mais non, elle était toujours là enfermée dans cette cage, cette cave qui serait son tombeau si ça continuait ainsi. Elle ne voulait pas mourir, pas avant d'avoir revu au moins une fois la lumière du jour. Elle ne voulait pas qu'ils gagnent : elle ne devait pas mourir. Peu importe le fait qu'elle n'avait pas manger depuis super longtemps, qu'elle n'avait pas pu se laver depuis la dernière fois que la cave avait était inondée... Elle ne sentait plus la faim ou presque. Pas cette faim horrible qui prend le ventre alors qu'elle venait de passer une semaine sans manger. Son corps se nourrissait encore sur ses anciennes réservées... Elle avait été une petite fille pas ronde mais avec quelques formes tout de même maintenant elle n'était plus qu'un sac d'os avec une légère bosse que l'on ne voyait qu'à peine au niveau de la poitrine. Ses cheveux lui battaient les fesses. Ils étaient à la fois secs, cassant et gras... Ils lui collaient au visage et rentraient toujours dans sa bouche. Dans ses moments de folie, elle tirait dessus. Ces même moments où elle hurlait comme une démente. Ces même moments qui avaient donné l'idée à ses geôliers d'appeler quelqu'un pour l'exorciser mais cela n'avait pas marcher comme le reste. Un crampe la prit dans le bas ventre. Un mois déjà... Un cri déchire l'atmosphère oppressant de la cave alors qu'un filet de sang coulait le long de ses jambes. Elle et essaya tant bien que mal de rester debout mais ses forces l'avaient depuis trop longtemps. Elle s'écroula et perdit connaissance. Retour au présent

Elle posa sa plume délicatement dans son étui. Des larmes coulaient le long de ses joues. Elle aurait tellement pu oublier tout cela. Oublier était sa plus forte envie depuis maintenant plus d'un an. Ces souvenirs affreux qui la hantaient jours et nuits. Elle n'arrive pas à s'en défaire, ils sont là encré en elle sans qu'elle puisse y faire quelque chose. Ces huit année, jours pour jours, qu'elle avait passée dans cette cave, sa prison. Une cage dont elle n'était pas vraiment sortie à l'heure qu'il est. Elle y repensait que trop souvent, elle en devenait presque folle. Ses crises de folies la poursuivaient dans son sommeil et elle n'arrivait pas à s'en défaire. Même ses bons souvenirs devaient des cauchemar une fois le soleil disparut à l'horizon. Son enfance, sa courte enfance, devait un enfer sur terre. Et même les souvenirs heureux devaient fardeau. Elle voulait juste oublier. Oublier mais rester en vie. Ne pas mourir. Jamais... Retour en arrière

- Oh, chéri ! Elle se réveille.
Une vois, si douce... Elle essaya de s'y raccrocher. Se réveiller. Oui, elle se réveillais. Sa main bougea légèrement sous le tissu alors qu'elle respirait doucement. Des bruits de pas. Elle avait si peur d'ouvrir les yeux. Elle avait si peur de se retrouver de nouveau face aux murs noirs de sa prison. Son coeur s'accéléra.
- Laissez nous ma chérie.
- La brusque pas
- Non.
Ce dernier mot fut murmure. Cette vois était celle d'un homme. Des bruits de pas, encore, s'éloignèrent et la porte se referma. D'autres, ceux de l'homme, se rapprochèrent. Des mains se posèrent à côté du bras de la jeune fille, la touchant presque, ce qui la fit sursauter. Ses yeux, remplis de terreur, s'ouvrirent. A côté d'elle se tenait un homme d'une trentaine d'année selon son estimation qui était vraiment hasardeuse. Il avait un regard si triste...
- Tu lui ressemble tellement...
Elle cligna des yeux sans comprendre. Qui était cet homme ? Où était-elle ? Pourquoi la cave n'était elle pas le décor de cette pièce ? Son regard glissa derrière l'homme, vers la gauche, et se posa sur la fenêtre. Son coeur fit un bon : la lumière du jour. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle essaya de se redresser. Elle réussit tant bien que mal. Elle avait mal... La douleur physique était revenue et avec elle la faim. Son ventre gronda pour la première fois depuis des années. Elle pleura. Une main se posa sur son épaule puis glissa le long de sa joue pour essuyer les larmes. L'homme s'assit à côté d'elle.
- Tu es la fille de Yoan Kylian non ?
Sa bouche s'ouvrit de stupeur. Comment ? Comment savait-il ? Elle eut l'envie de lui répondre que non, il n'était plus son père mais elle ne dit rien se contentant de hocher la tête. Il lui sourit tristement. Comment savais-tu ?
- Comment ? Je veux dire...
Les mots restèrent bloqués dans sa gorge si sèches. Sa voix était cassée de ne plus se faire entendre et les mots hachés de ne plus sortir. Elle tremblait. Il lui sourit, plus franchement cette fois et tendit la main sur le côté. Quand il la ramena, il tenait un verre qu'il lui donna. Elle le porta à ses lèvres tout en le fixant.
- Je suis son frère.
Le verre lui glissa des mains et une exclamation apeurée lui échappa. Elle sentit l'objet heurter son genou dans un bruit mat et elle trembla encore plus. Son oncle ? Elle ne savait même pas qu'elle avait un oncle. Sa mère était fille unique et elle avait toujours cru que son père aussi puisqu'elle n'avait jamais rencontré de personne ayant le même sang. Jusqu'à lors... Elle avala sa salive.
- Non... Je veux pas y retourner. Je vous en prie !
Il lui sourit et passa une main dans les cheveux de la fille. Elle remarqua qu'on les lui avait lavé. Elle sentit qu'on l'avait lavée. Elle se sentit un peu mieux. Mariner dans sa crasse ne lui avait jamais vraiment plus et l'odeur qui allait avec non plus. Il la serra doucement contre lui et elle n'essaya pas de se débattre. Elle avait juste peur. Elle se sentait bien dans ses bras.
- Ne t'inquiète pas. Je ne laisserais pas Yoan te rependre. Chuuut...
Il lui murmura à l'oreille et les épaules de la jeune fille se soulevèrent en même temps que ses sanglots. Il la repoussa doucement sur ses oreilles et lui fit signe de reste allongée. Il ouvrit la fenêtre laissant entrer l'air et lui servit un nouveau verre d'eau. Il le posa sur une petite table. Elle, elle étudiait la pièce. C'était une chambre à coucher. Elle était blanche et bleu clair avec une grande fenêtre. La jeune fille pouvait sentir le soleil sur sa peau et cela la faisait doucement sourire, d'un sourire doux comme celui d'un enfant.
- J'ai oublié de te demander ton nom...
Elle sursauta une nouvelle fois et regarda l'homme qui s'était rassis à côté d'elle. Un instant elle crut qu'elle ne serait pas capable de lui répondre. Son nom... Cela faisait tant de temps qu'elle n'avait pas entendu son nom qu'elle n'était même plus sure de savoir le dire. Elle savait la tête qu'il avait, elle savait comment il s'écrivait mais elle ne se souvenait plus bien de comment on le disait.
- D... Dia... Diane.
Elle avait fini par réussir à le dire. Son prénom. Il avait sonné à ses oreilles : c'était bien cela. Diane. Diane mais qu'est-ce qui suivait déjà... Elle regarda l'homme dont le regard s'attrista en entendant son nom. Qu'est-ce que se prénom avait-il pour le rendre si triste ? Et lui d'abord, qui était-il ?
- Et vous ?
- Tu peux me dire tu. Et je m'appelle Jim Kylian.
Doucement, il lui replaça au tour du viage ses cheveux qui partaient dans tous les sens. Elle lui sourit. Il avait l'air si gentil. Et surtout il lui avait dit qu'il ne la laisserait pas retourner dans cette cave. Elle se sentait mieux tout d'un coup.
- Repose toi. Tu en as besoin. On aura tout le temps de parler une autre fois...
Il la borda tout en lui souriant puis quitta la pièce en refermant doucement la porte derrière lui. Diane se retourna dans le lit. Ainsi son géniteur avait un frère. Et surtout elle était sortie de cette cave. Elle avait promis qu'elle en sortirait en vie et elle avait tenu cette promesse. Elle ferma ses paupière et ce fut comme si on avait éteint la lumière.

Diane rouvrit les yeux. Ce fut automatique, elle se redressa pour regarder au tour d'elle. Elle n'avait pas rêvé. Elle sourit et un éclat de rire perça la barrière de ses lèvres. Elle n'avait pas rêver, son cauchemar était maintenant fini. Elle savait qu'il était encore là dans un sens mais maintenant les choses allaient changées et elle voyait la lumière du jour. C'était un progrès énorme. Elle se laissa retomber sur ses oreillers quand des bruits de voix franchirent la porte de la chambre.
- Tu es sur ?
- Oui, pourquoi ?
- C'était mon idée mais si tu dois en souffrir...
- Pourquoi j'en souffrirais ?
Elle cligna plusieurs fois des yeux sans comprendre. Ces deux voix... La seconde était celle de Jim, elle en était sure. Et la première... C'était la voix de femme. Elle parlait doucement et avec une gentillesse débordante. Mais de quoi parlaient-ils ? De quel idée ? Et en quoi le ferait-elle souffrir ? Elle n'y comprenais strictement rien pour le coup. Elle port aune main à son front et soupira.
- Elle lui ressemble tellement.
Elle ? Ils parlaient donc d'elle ou d'une autre fille. Elle avait la nette impression que l'on parlait d'elle sans vraiment savoir pourquoi. Peut être était-elle juste paranoïaque pour le coup mais c'était comme une intuition.
- C'est vrai. Mais je sais ce que je fais. Ne t'inquiète pas pour moi.
Que faisait-il ? La conversation cessa devant le pas de la porte dans laquelle était Diane. Elle plissa le nez en se disant qu'elle aurait bien voulu comprendre elle mais bon, peut être que quelqu'un allait passer cette porte est lui expliquer toute cela non ? Elle l'espérait. La jeune fille se redressa dans son lit et passa une main dans ses cheveux. Ils étaient long, non très long. Quand elle était assisse, ils s'étalaient sur le lit comme un rideau au tour d'elle. Très long...
- Tu me laisse faire ?
- Bien sur. Appelle moi quand tu voudras...
La clenche de la porte tourna lentement et Diane sursauta. Elle ne s'attendait pas vraiment à que quelqu'un entre dans la chambre. En y réfléchissant bien cela paraitrait même logique que quelqu'un rentre mais elle ne réfléchissait pas vraiment pour le coup. Elle regarda la femme qui entra. Celle-ci lui souriait et vient s'assoir à côté d'elle en souriant.
- Je suis Miranda, l'épouse de Jim.
- Moi c'est Diane !
Miranda sourit devant l'enthousiasme de la jeune fille. Il y avait dans sa voix ce petit quelque chose d'enfantin qui faisait sourire les adulte. Ca aurait été une enfant, elle l'aurait surement prise dans ses bras et lui aurait fait pleins de chatouilles mais elle s'abstient.
- Tu te sens mieux ? Tu étais dans un état en arrivant...
Diane sourit et se regarda sous toutes les coutures, enfin toutes celles qu'elle pouvait voir. Avec précaution, elle toucha ses côtes du bout des doigts . Une fois cette observation finit elle se permit un petit sourire. Elle allait bien ? Non pas encore mais elle n'avait plus mal, du moins physiquement.
- Je... j'ai pas mal. Mais un peu faim...
Miranda rit devant l'innocence de l'enfant. Elle lui passa doucement une main dans les cheveux avant de venir lui caresser le la joue. Diane frissonna à se contact mais il lui fit du bien. Il y avait quelque chose de rassurant dans le regard de l'adulte qu'elle ne pouvait ignorer.
- Jim prépare à manger. Je venais m'assure que tout allait bien pour toi et te parler d'une petite chose.
La curiosité de Diane fit piqué à vif. Elle avait toujours été quelqu'un de curieuse et à vrai dire elle n'avait pas pu s'intéresser à grand chose depuis bien longtemps. Et sa curiosité était justifiée pour une fois. Non, elle n'avait pas de mauvaise curiosité. Juste l'envie de savoir, d'en apprendre toujours un peu plus...
- Tu as le droit de dire non, bien entendu...
- A quoi ?
Miranda sourit. Cette enfant commençait à lui plaire avec ces interruptions. Miranda n'aimait pas parler dans le vide, elle aimait bien que les conversations soient animées. C'était le cas entre elle et Jim, bien qu'ils ne se disputaient que très rarement mais également entre elle et le reste monde pour tout dire.
- C'est mon idée, que Jim approuve bien entendu. J'aimerais t'adopter.
Diane ouvrit de grand yeux. Elle ne s'attendait vraiment pas à ça. Elle pensait que l'adulte allait lui parlait de quelque chose de bête, de banal. Mais elle ne s'attendait pas à cela. C'était donc sur cela que portait la discussion des deux adultes avant que madame Kylian entre dans la chambre. Diane cligna des yeux dans le but de se reprendre mais elle avait encore la bouche entre-ouverte de surprise
- Qu'en dirais-tu ?
- Oui !
Miranda rit de nouveau et cette fois-ci Diane se joint à elle. Elle était vraiment contente. Si Jim et Miranda l'adoptait elle n'aurait pas à retourner chez ses géniteurs et de toute façon, Jim lui avait promis. Il lui avait promis qu'elle n'y retournerait pas alors elle n'y retournerait pas.
- Parfait. Dès que tu seras en état, Jim t'amènera au chemin de travers pour t'acheter une baguette, sauf si tu as encore la tienne mais on ne l'a pas trouver...
[colordodgerblue]- Une quoi ? Où ça ?[/color]
Ce fut au tour de Miranda d'être surprise. Elle ne s'attendait pas à ce que la petite ne sache même pas ce qu'est qu'une baguette et où se trouve le chemin de traverse. Diane vit son air surpris et fut un peu triste d'avoir fait une bêtise. Elle ne voulait pas dire quelque chose de mal...
- J'oubliais que tu ne dois pas savoir...
Effectivement, elle ne savait pas. Là elle ne savait même pas du tout mais elle voulait savoir. Et quand Diane voulait quelque chose elle finissait presque toujours pas l'avoir. Elle n'avait pas besoin de râler ni rien, elle l'avait c'était tout. Parfois cela prenait du temps mais elle finissait par l'avoir. Du temps... Plusieurs années avaient passées avant qu'elle sorte de sa cave mais elle avait fini par sortir et seul ça comptait maintenant.
- Ces choses qui se passent quand tu es en colère ou que tu as peur.
- Les détonations ? Comme avant que je sois dans la pièce ?
- Oui cela. C'est parce que tu es une sorcière, comme moi et Jim. Ce sont tes pouvoirs. Ils sont bruts et instables.
Diane était pendue à ses lèvres. Elle qui une minutes plutôt à peine ne la laissait quasiment pas finir une phrase ne disait plus un mot. Ses yeux brillaient de cette lueur de savoir, de joie d'apprendre quelque chose de nouveau. Elle inclina la tête sur le côté d'une façon que Miranda connaissait bien pour l'avoir déjà vu sur une autre jeune fille, qui elle était bien plus petite.
- Il existe une école. Tu y iras à la rentrée surement. Dans cette école, on t'apprendra à manier tes pouvoirs, à faire des choses avec. Mais pour en faire tu as besoin d'une baguette. Tous les sorciers en ont une.
La jeune fille hocha la tête pour dire qu'elle avait comprit. Tous les sorciers ont une baguette... Elle n'avait jamais vu Yoan ou sa femme avec une baguette. Elle se souvenait, malheureusement, bien de son enfance et jamais elle n'avait vu de baguette trainait quelque part. Ils n'étaient pas des sorciers. Puis un mot de Miranda lui revient.
- D'accord. Mais vous... tu as dit la rentrée. Quel mois somme nous ?
- Nous sommes en juillet. Le dix et tu es ici depuis cinq jours...
L'adulte n'avait surement pas prévue la réaction de la petite. A peine eut-elle dit ça que Diane baissa la tête et ses yeux se remplirent de larmes. 5 juillet, son anniversaire... L'avaient-ils abandonné ce jour là exprès ? Son anniversaire.. Elle déglutit difficilement pendant que celle qui serait bientôt officiellement et administrativement sa mère lui releva le menton. Quand elle vit les yeux pleins de larmes de la demoiselle sa réaction fut immédiate : elle la prit dans ses bras.
- Qui y a-t-il ?
- Le 5... c'était mon anniversaire.
- Tu es de quelle année ma belle ?
- Deux mille... Deux mille cinq.
- Et bien ce soir, tu viendras manger avec nous pour fêter tes seize ans...
Diane ne put que sourire à la femme qui lui adressait un regard plein de gentillesse. L'adulte sourit en retour, rassurée de voir les larmes quitter les yeux de la demoiselle. Elle lui passa une main dans les cheveux.
- Que dirais-tu de les couper un peu ?
Diane sourit doucement. Elle aimait bien ses cheveux. Ils étaient quelque chose qu'elle avait toujours eu long. Quand elle était enfermé, ils étaient sales et gras mais ils ne la gênaient pas. Parfois prise de folie, elle tirait dessus. Mais il était vrai qu'ils avaient grand besoin d'être coupés. Elle n'aurait qu'à demander qu'ils restent tout de même long... Elle n'eut pas le temps de répondre que la porte s'ouvrit à la volée et qu'une petite chose à la chevelure blonde débarqua dans la chambre. Diane comprit que c'était une petite fille quand elle sauta sur son lit en riant.
- Aurore je te présente Diane, elle va être ta grand-soeur. Diane voici Aurore, notre fille.
Diane sourit alors que la petite venait lui faire un gros bisous sur la joue avant de jouer avec ses cheveux. Prise d'une soudaine inspiration, elle chatouilla la petite qui se mit à crier son désaccord à vive voix. Les deux filles explosèrent de rire alors que Miranda se levait pour aller à la rencontre de son mari qui arrivait avec un plateau de petit-dejeuner.
- Miranda me dit que c'était ton anniversaire il y a quelques jours...
- Oui.
- Ooooh ! Tu as quel âge ?
- Seize ans et toi Aurore ?
- Six ans!
Jim posa le plateau sur une petite table en levant les yeux au ciel. Mais son grand sourire contrastait avec son expression exaspérée. Diane sourit. Six ans... A cette âge là, elle était aussi joyeuse de que Aurore. C'était après que les choses s'étaient gâchée pour elle. Elle vit Jim s'assoir à côté d'elles et elle lui sourit. Ce qu'il fit ensuite la surprit plus. Il sortit de sous sa chemise, une longue chaine avec au bout une montre-pendantif et la tendit à Diane avant de la lui passée au tour du coup.
- Pour tes seize ans.
Diane lui sourit. La chaine était vraiment longue ce qui faisait que si elle n'y touchait pas et qu'elle restait assise la montre reposait sur ses genoux. Il faut dire qu'elle n'était pas très grande non plus Diane. Elle souleva doucement le pendentif comme si elle avait peur de le casser. Souriant elle l'ouvrit doucement. Dedans, il y avait un cadrent avec l'heure mais aussi dans l'autre moitié une photo. C'était une petite photo ronde, montrant une jeune fille brune qui devait avoir à peut près le même âge que Diane.
- Merci. C'est beau. Mais qui est-ce ?
Elle regretta ses paroles quand elle vit le regard sombre de Jim. Aurore grimpa un peu plus sur ses genou et se glissa entre elle et la montre pour pouvoir la regarder. Diane lui sourit et déposa un bisous sur le haut de son crâne. Elle était mignonne et surtout toute petite sa nouvelle petite soeur. Miranda vient s'assoir aussi sur le lit et fit signe à Jim de continuer.
- C'est ma petite soeur Diane quand elle avait seize ans...
Diane resta en suspend. Elle avait une tante ? Mais c'ets qu'on en apprend tous les jours. En même temps elle ne savait rien de la partie « sorcière » de sa famille, il fallait s'attendre à des surprises. Non ce qui la surprit ce fut que cette tante s'appelait Diane, tout comme elle...
- Cette montre est la sienne. Elle est morte dans un accident. Elle avait dix-sept ans.
- Désolé. Je voulais pas...
- Ce n'est pas grave Diane. Tu lui ressembles, tu sais. Mais je ne t'en veux pas.
Jim sourit et Diane lui rendit son sourire avant d'exploser de rire : Aurore était passée à l'attaque. Elle essaya sans grande conviction d'arrêter la petite mais cela n'eut pour effet que de faire entrer dans le jeu Miranda... Retour au présent

Une larme solitaire roula le long de la joue de Diane. Elle renifla un bon coup et sans aucune classe comme le font les petites filles. Elle était à la fois si adulte et si gamine, une sorte d'une parfaite égalité entre les deux sans avoir pour au tant le caractère d'une adolescente basique. Un mélange assez original. La larme glissa dans son cou, la chatouillant un peu. Elle était super chatouilleuse pour le grand plaisir de Aurore, sa petite soeur. Aurore lui manquait, elle ne l'avait pas revue depuis la rentrée. Tout comme elle n'avait pas revu Jim et Miranda mais elle se devait d'être grande avec ses nouveaux parents. Alors qu'avec sa petite soeur, elle pouvait être une enfant, il n'y aurai personne pour lui reprocher. Elle aimait bien Hogwarts mais ssa famille, sa nouvelle famille lui manquait. L'an dernier, ça avait été plus simple mais plus dur. Elle était moins attachée à eux donc la séparation était moins dure au fond mais se retrouver loin des seules personnes qu'elle connaissait n'avait pas été facile au début. Ca ne devait être simple pour personne d'être loin des siens, elle le savait. Mais Hogwarts c'était aussi de bons souvenirs pour masquer les anciens. Hogwarts, sa nouvelle famille... Sa plaie commençait à se refermait avec cela. D'une main elle écrasa cette nouvelle larme au coin de son oeil. Retour en arrière.

- Jim... pourquoi les oiseaux volent ?
Jim releva la tête. Il était assis à table pour prendre son petit-déjeuner et lisait le journal en même temps. C'était un matin comme les autres, à l'exception de la présence de Diane qui n'était que depuis un mois. Pour lui, elle faisait déjà partie de son quotidien mais cela n'était pas encore bien ancré dans la routine de la famille. Des fois, quand lui ou Miranda mettait la table, il n'y avait que trois assiettes de sorties au lieu de quatre comme il se devait d'en avoir maintenant. Il regarda Diane. Elle était assise à table tout comme lui mais regardait dehors. Ses yeux suivaient la course des oiseaux dans le ciel et sa cuillère était restée en suspend entre son bol et sa bouche.
- Parce qu'ils ont des ailes qui le leur permettent.
Diane se tourna vers lui et lui sourit. Elle porta sa cuillère jusqu'à sa bouche d'en air discret et mâcha en regardant dans le vague. Elle avait un air absent comme si elle parlait à quelqu'un dans cette tête ou dans un téléphone comme elle disait parfois. Jim et Miranda, sans parler d'Aurore, avait encore un peu de mal avec la technologie moldue. Un peu ? Non beaucoup de mal. Jim se demandait parfois comment son frère avait fait pour s'adapter à ce monde. Diane parla, si sa voix était posée, ses yeux semblaient toujours ailleurs comme bien souvent avec la jeune fille.
- C'est la réponse du savant... Quelle est celle du poète ?
Jim leva les yeux aux ciel tout en souriant. Il ne savait pas où la petit avait choppée cette manie de vouloir deux réponses mais en tout cas, elle n'était pas prête de la perdre semblait-il. A vrai dire, Diane ne s'en souvenait plus vraiment non plus. Elle avait un vague souvenir d'un livre avec quelqu'un demandant la réponse du poète... Quelque chose comme cela sans vraiment se souvenir de quoi. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle voulait toujours avoir ses deux réponses. Et que quand elle voulait, elle finissait par avoir...
- Ils volent parce qu'ils sont libres...
Il avait un peu improvisé et sortit la première réponse qui lui était passée par la tête. Mais à en voir la tête perplexe et satisfaite de Diane, il devait avoir visé juste. Elle porta une nouvelle cuillère à sa bouche. Ses yeux louchèrent pour la suivre du regard. Jim fit une grimace. Cette tête c'était l'une des mimiques de sa défunte soeur quand elle faisait une crise de folie. Par moment, depuis son arrivée chez les Kylian, Diane avait le comportement de quelqu'un ayant quelques petits problèmes mentaux. Pas forcément qu'elle avait l'air stupide ou folle, mais elle avait des comportements anormaux. Jim pensait que c'était normal après ce qu'elle avait vécu mais il était obligé de reconnaître au fond de lui qu'il était possible que ce soit quelque chose d'autre. Il ne voulait pas vraiment. Non Diane devait juste être une jeune fille un peu en décalée à cause de son passée. Elle ne se rendait même pas compte que son comportement pouvait générer quelconque inquiétude chez Jim. Elle sourit et continua à manger, ce coup-ci en semblant présente également mentalement.
- Dis Papa ?
Ce fut au tour de Jim se rester en suspend. Elle l'avait appelé Papa... Jusqu'à lors dans sa bouche ça avait été « tu », ou encore « Jim » mais jamais « Papa ». Doucement, un sourire vint s'étaler sur son visage. Elle l'avait appelé Papa... C'était à peu près la même sensation que le jour où Aurore l'avait appelé ainsi pour la première fois. Il hocha la tête.
-Quoi donc ?
- Comment ça va se passer la rentrée ?
Il lui sourit. Diane était curieuse comme fille et cette histoire de rentrée la tracassait un peu. Miranda, ainsi qu'une Aurore pleine d'énergie, lui avait parlé de l'école de magie qu'elle allée intégrer. Et elle ne savait pas vraiment si elle allait s'en sortir. Normalement on y entrait à onze ans et elle en avait seize. Et puis les gens de seize ans étaient en sixième année. Comment pourrait-elle suivre les cours de sixième année sans avoir fait les autres ? Elle ne savait même pas lancer un sort. Bien sur elle avait regardé Jim et Miranda faire mais voilà... Et puis la répartition. Normalement on se fait répartir en entrant en première année, elle ne pouvait donc pas commencer par la sixième année non ?
- Tu rentreras en première année en septembre. Tu seras répartie comme tous les première années et tu iras en cours avec eux. Puis peut être qu'au cours de l'année tu remontera d'une classe ou deux. Mais seulement que tu seras prête. Ne t'inquiète pas pour cela.
Diane lui sourit et se resservis un peu à manger. Elle ne mangeait pas beaucoup pour ne pas dire pas du tout à la majorité des repas. Il faut dire que ce qu'elle mangeait était déjà beaucoup pus qu'avant. Son corps s'était habitué au peu de nourriture et avait du mal à recevoir de si grandes quantités de nourritures. Le seul repas où elle mangeait réellement comme quelqu'un de son âge était le petit-déjeuner. Miranda avait remarqué qu'elle aimait beaucoup les céréales et lui en achetait donc. Pour le reste du temps ? Elle avait souvent soif mais sa mère adoptive n'avait pas réussit à trouver d'autres choses qui semblait ouvrir son appétit. Aurore débarqua en courant dans la cuisine et sauta sur les genoux de Diane. Celle-ci perdit à moitié l'équilibre mais se rattrape de justement. Il n'y avait pas de doute : Aurore avait adopté Diane.

- Aurore ? Aurore t'es là ?
Diane fronça les sourcils. C'était un dimanche et surtout un jour de réunion de famille. Aujourd'hui ses parents venaient de la présenter au reste de sa famille. Ca se passait chez les parents de Miranda, ses nouveaux grands-parents mais il y avait aussi la famille de Jim, son ancienne-nouvelle famille. Ce concept était assez dur à comprendre pour Diane. Elle n'avait jamais vu de grande réunion familiale comme celle-ci au part avant. Déjà quand sa grand-mère, celle qui était sa grand-mère plutôt, venait s'était exceptionnelle alors... Mais aujourd'hui voir au tant de monde l'avait un peu perturbée. Elle est restée bloquée, sans réussir à avancer pour aller dire bonjour aux autres et être présentée à la famille. Puis on lui avait présentée sa grand-mère, la mère de Jim. Celle-ci avait pleurait en la voyant et Diane aussi. L'atmosphère s'était faite trop lourde pour elle à force et pour échapper aux discussions elle était partie à la recherche de Aurore dans la grande maison. La petite était partie sans rien dire. Elle soupira et appela sa soeur une nouvelle fois. Elle n'était pas sure de vouloir la trouver tout de suite. Plus rapidement elle la trouverait plus rapidement elle devrai y retourner. Elle n'avait pas vu de personne de « son âge » à elle et n'était pas sure de vouloir parler aux adultes non plus. Elle grimpa des escaliers et dit assez fort le nom de sa soeur une nouvelle fois quand elle entendit du bruit dans une pièce à côté.
- Où est-ce qu'elle est partie se cacher?
On aurait pu prendre cela pour un murmure exaspéré de sa part mas c'était plutôt un doux murmure attendrit. Sa petite soeur la menait par le bout du nez, et il était difficile de savoir laquelle des deux étaient la plus enfantine. Bref, elle franchit de quelques pas la distance qui la séparée de la pièce d'où était provenu le bruit. Elle posa sa main sur la clenche, sa délicate petite main. Tout était petit chez Diane à vrai dire. Elle était petite, faisant même pas un mètre cinquante. La clenche tourna et s'ouvrit sur une pièce. Sans vraiment regarder, Daine entra dedans et alors qu'elle allait refermée la porte d'un geste de la main vers l'arrière, elle leva la tête. Là, elle resta bloquée, une nouvelle fois. Devant elle se tenait un jeune homme qui devait être plus vieux qu'elle selon ses estimation mais elle avait une estimation bien peu correcte vu qu'elle n'avait pas vu de personne ayant le même âge qu'elle depuis huit ans. Ce qui la perturba c'est qu'elle eut l'impression d'entré au mauvais moment puisqu'elle se retrouva face à un jeune homme torse nu. Une autre fille de son âge aurait rougi en voyant ce spectacle mais elle n'avait pas conscience de ce qu'il pouvait être de ce côté ci. Puis elle finit par retrouver la parole, quel miracle !
- Oups. Désolé.
Elle l'était vraiment. A vrai dire, en plus d'être désolé, elle était gênée parce qu'elle pensait avoir fait une bêtise. Le jeune homme la toisa. Diane fixa ses yeux, comme elle le faisait toujours avec ceux qu'elle ne connaissait pas. Il avait de beaux yeux verts, très beaux même. Puis elle releva les yeux et fixa le ciel que l'on pouvait entrevoir par la fenêtre. Elle sourit doucement mais son sourire s'effaça avec la réponse du jeune homme.
- les moucherons ne sont pas autorisés ici
Le regard de Diane se posa sur le sol. Il ne l'aimait pas. Que lui avait-elle fait ? Rien, elle était juste entrée dans sa chambre, au mauvais moment semblait-il... Elle essaya de se ressaisir. Il n'était pas gentil avec elle, elle n'allait pas ne plus se ridiculiser.
- Je suis pas un moucheron mais une fille. Fais la différence.
Elle avait dit ça d'une petite voix et presque silencieusement mais les convictions y étaient et elle fixait le jeune homme dans les yeux. Elle ne voulait pas se faire marcher sur les pieds, elle cela n'arriverait pas. Elle voulait, elle aurait. Le jeune homme regardait limite ailleurs mais elle même n'étant pas capable de concentrer son regard plus de deux minutes ne s'en vexa pas.
- Pardon tu disais ?
Diane leva les yeux au ciel et claqua la porte du revers de la main. Puis elle fit de nouveau face aux jeune homme. Elle n'avait pas instant peur. Pourtant elle était enfermée dans une pièce là. Mais étonnamment, Diane n'était pas claustrophobe. Juste agoraphobe et c'était une des choses qui la mettait mal à cette réunion.
- Rien. Je cherche ma petite soeur, Aurore. Tu l'as vu ?
En disant cela elle fit un signe de la main à peu près à la hauteur de la tête de sa soeur si elle avait été présente. En fait, celle ci n'avait beau avoir que six ans, elle faisait grand en comparaison de Diane, même si l'adolescente était plus grande. A vrai dire, comparée au jeune homme présent, elle était clairement petite pour tout dire. Pas un instant elle se dit qu'il n'était pas au courant que Aurore avait maintenant une soeur. La réponse ne se fit pas attendre très longtemps.
-Elle n'a pas de soeur, ou je serai au courant, maintenant, soit mignonne et essaye de dégager en silence
Diane leva les yeux au ciel. Non, il ne pouvait pas être au courant puisque Jim et Miranda avait attendu aujourd'hui pour l'annoncer à la famille. Et puisqu'il était en train de se changer dans sa chambre, il ne devait pas encore le savoir. Automatiquement, la main de Diane se referma sur son pendentif. Elle avait l'impression de prendre la place de quelqu'un dans cette famille alors que c'était sa famille... Mais bon, il commençait à légèrement l'énervée.
- J'ai pas cinq ans, pas la peine de prendre ce ton.
Au tant dire que quand on a du mal à réaliser que l'on en a plus huit c'est étonnant comme phrase. Sauf que Diane ne supportait pas de se laisser faire et à huit ans on aime pas qu'on nous parle comme si on en avait cinq. Sa main, celle qui ne tenait pas la montre, vint former un poing qui se posa sur sa taille.
- Et je suis assez grande pour savoir que la fille de mes parents est ma soeur, aussi adoptive soit-elle. Maintenant je t'ai posée une question, une seule, alors répond.
- Pardon? depuis quand la famille receuille des trucs comme ça? un elfe de maison aurait été plus distrayant...
La réponse fut du tac au tac. Diane ferma les yeux et inspira un bon coup. Rien ne servait de s'énerver. Au tant abandonner pour le moment et aller retrouver Aurore. Elle rouvrit les yeux et fixa son « cousin » a elle ne savait trop quel degré avant de secouer la tête.
- Ne pas faire la différence entre une fille et un elfe de maison à ton âge, ça fait presque peur. Enfin tu ne sais pas ce que c'est d'avoir peur.
Elle secoua la tête et se retourna. Ses yeux se perdirent légèrment dans le vagues alors que son regard se posait sur la porte fermée. Mince elle avait déjà oublié cela. Un peu contrariée, elle tourna brusquement la clenche. Enfin aussi brusquement qu'elle le pouvait, le clenche ne courait donc au cun danger et sortit de la chambre. Elle hésita à laisse la porte grande ouverte mais ce dit que ça n'était pas poli. La claquer non plus mais la première option était plus drôle. Au dernier moment, elle se retourna.
- Moi c'est Diane.
Elle laissa la porte grande ouverte finalement. Un peu énervée, mais décidée à trouver l'adorable petit monstre qui lui servait de soeur, elle descendit les escaliers qu'elle avait monté quelques minutes au pars avant. Soudain, elle entendit une petite voix. Elle eut juste le temps de se retourner qu'une abondante chevelure rousse lui sautait dans les bras. Elle sourit et lui déposa un baiser sur le front.
-Tu étais passée où mon petit monstre ?
- Quelque paaaaaart !
Diane sourit en se disant qu'elle avait bien fait de laisser la porte de l'autre ouverte. Comme ça il venait de profiter du cris si enthousiaste d'Aurore à l'idée d'avoir fait tournée sa soeur en bourrique. Diane sourit et rit avec sa petit soeur même. Elle ne riait pas souvent et à vrai dire pour le moment seule Aurore réussissait à la faire rire.
- Ce n'est ni la réponse du poète, ni celle du savant...
- On fait la course. La première qui arrive à maman.
Diane soupira. Elle n'aimait pas courir. Cela l'épuisait et elle se cognait partout. Elle avait remarqué que quand elle se cognait elle avait toujours un bleu ensuite. Comme si ses veines étaient pas très solide. Mais bon pour sa petite soeur... D'ailleurs celle-ci était déjà partie en courant. Diane courut aussi, pour lui faire plaisir. Ce qui fit encore plus plaisir à l'enfant ce fut de gagner. Oui Diane avait perdu. Elle sourit à leur mère et passa une main dans ses cheveux qui lui tombaient devant les yeux suite à la course. Elle les trouvait très court alors qu'ils lui arrivaient aux épaules. Mais Miranda avait été claire : elle devait les couper. Ils seraient plus beaux en repoussants. Elle déposa un baiser sur la joue de sa mère et se blottit dans ses bras si réconfortant.
- Je pourrais pas rester avec toi lors du repas. Tu seras à table à côté de mon neveu, Caleb. C'est un bon garçon. Ca ne te gêne pas Diane ?
Diane sourit et hocha la tête. Elle serait grande pour faire plaisir à sa mère. Retour au présent.

Un bon garçon... Entre Diane et Caleb c'était compliqué et très simple. Ils ne s'entendaient pas bien et ce n'était pas un secret. Soit ils s'ignoraient soit ils se disputaient. Toujours à se chercher la petite bête. Le jeune homme était la seule personne qui avait réussi à mettre Diane en colère. Et c'était un tour de main non négligeable. Mais au fond, la jeune fille aimait bien son cousin. Il était le seul visage connu quand elle était entrée à Hogwarts et cela lui rappelait que maintenant elle avait une famille. Des fois, elle se disait qu'elle avait envie de le voir, lui parler sans s'énerver, sans être désagréable l'un avec l'autre mais, même devant les adultes, ce n'était pas encore arrivé. Ce jour, cette réunion de famille, à table, ils s'étaient à peine parlé mais le sourire de Caleb avait suffi à Diane pour comprendre que entre eux ça n'allait pas être le grand amour. Mais à vrai dire, c'était son cousin : elle l'aimait quand même. C'était un visage familier parmi la foule de Hogwarts. La foule de Hogwarts c'était l'un des cauchemar de la jeune fille. Se lever la matin pour savoir qu'elle allait se retrouver bloquée dans les couloirs par l'afflux de personnes, elle détestait ça. Diane est agoraphobe et cela se voit. Quand y a plus de dix personnes dans la même pièce qu'elle, elle stresse un peu ce qui se voit par certains gestes. Quand ces dix personnes minimum sont disposées dans un rayon de moins d'un mètre cinquante au tour d'elle, elle panique comme pas possible. Au tant vous dire que cela arrive souvent. Mais bon, elle avait fini par trouver quelque chose pour se détendre. C'est pas bien, ça tue mais elle s'en moque : Diane fume. Cela la détend et l'aide à tenir toute la journée au milieu de tant de monde. Jim ne le sait pas et ne dit donc rien, et Miranda lui a dit que ce n'était pas grave. Ce n'est que quelque chose pour l'aider au fond. Elle a commençais à fumer en milieu de première année. Elle venait d'apprendre qu'on avait décidé de lui faire passer les OWL's en fin d'année pour la faire rattraper le cursus normal. Elle savait que si elle ne le réussissait elle n'irait ni en sixième ni en septième année mais elle stressait tout de même. Ce jour là quelqu'un lui avait proposé une clope et elle avait simplement dit oui. Maintenant, elle fumait régulièrement, une fois par jour environ. Elle allait mieux. Sa première année c'est assez bien passée. On la trouvait régulièrement à la bibliothèque le nez dans les livres et il n'était pas non plus rare de la voir en train de lire même à table. Il faut dire qu'à la fin du mois de septembre, elle connaissait déjà par coeur, ou presque, tous les livres de première année alors elle avait décidée de s'attaquer aux années suivantes. Et puis parfois, un sujet bien précis attirait son attention alors elle trouvait un livre uniquement consacré à cela... Et puis, il y avait juste cette envie d'en svaoir toujours plus qu'avait la jeune fille. Retour en arrière.

- Haaaaaaaaan Diiiiiiiiane !
Diane ronchonna. C'était un samedi matin où ni Miranda ni Jim ne travaillaient. Et comme tout bon samedi matin ; Diane faisait la grasse matinée. A vrai dire, elle la faisait pas tous les samedi, parce qu'elle ne pouvait pas se le permettre avec les heures de repas à Hogwarts et que pour étudier ce n'était pas pratique. Mais vacances rimait avec grasse matinée pour le jeune fille. Elle était une bonne dormeuse et n'aimait pas que l'on la réveille comme essayer si souvent de le faire Aurore. Il faut dire que son sommeil était assez agité. Elle avait des sortes de crises de folies régulièrement et ne passait rarement une nuit sans faire de cauchemar. A dix sept ans, car elle venait tout juste de les prendre il y a quelques semaines, c'est consternant. Dix sept ans et majeur, ce qui l'étonnait encore. Bref, les nuits n'étaient pas très reposantes. Surtout que pendant l'année scolaire elle stressait beaucoup alors elle dormait encore moins bien. Espérant taire le bruit de sa soeur et se rendormir, elle enfouit sa tête sous l'oreiller. Mais c'était sans compter sur le caractère de Aurore. Effectivement la petite d'abandonnée jamais rien alors elle n'allait pas laisser sa soeur dormir. Elle débarqua dans la chambre telle une mini tempête comme à son habitude. Aurore était quelqu'un toujours de bonne humeur et qui ne lâchait pas grand chose. Du haut de ses neufs petites années elle était impressionnante et savait s'imposer. Elle sauta sur le lit de sa soeur et une bataille s'engagea pour savoir si oui ou non Diane pourrait garder la tête sous l'oreiller. Et comme souvent ce fut Aurore qui gagne.
- Aller lève toi ! Y a un hibou pour toi/
- C'est bon j'arrive.
Ronchonnant et encore à moitié endormie, Diane se leva. Elle enfila rapidement quelque chose par dessus ses sous-vêtements et descendit dans la cuisine. Là, endormie comme pas possible en fait, la baguette à la main, elle se laissa tomber sur une chaise. Elle ne se souvenait déjà plus de cette histoire de hibou. La nuit avait été courte, peuplée par des cauchemars et une crise de démence. Rien de bien particulier mais la jeune fille semblait dormir debout. Elle se servit son petit-déjeuner d'un air absent en regardant le plafond. Puis l'oiseau commença à s'énerver sur le rebord de la fenêtre et décida de venir la voir. Elle l'ignora jusqu'à ce qu'il plante l'une de ses serres dans on bras. Diane jura. C'était étonnant d'entendre sa voix d'enfant jurer grossièrement. Elle avait un tel pêlemêle d'attitude que ses parents n'arrivaient pas à prévoir à l'avance.
- Il ne fallait pas le faire attendre ma chérie.
Elle détacha la lettre en souriant de façon innocente à sa mère. Diane et les hiboux c'est toute une histoire. Elle n'était pas très douée avec ses animaux ci et pour tout dire, ils lui faisaient peur. Dans son enfance pour échanger des lettres on allait les poster et c'est l'une des choses qu'elle regrette du monde moldu. Jim arriva à ce moment là dans la pièce.
- Qu'est-ce qu'il s'est encore passé ici ?
Il insista bien sur le encore mais les trois filles, car Aurore aussi était présente, sourirent. Il disait ça avec une telle légèreté qu'elles ne pouvaient pas se vexer. Puis ses yeux se posèrent sur la lettre, il sourit à Diane pour l'encourager à l'ouvrir et prit place à table.
- Ca doit être les résultats de tes OLW's...
Diane n'avait pas vu les choses comme ça. Ses mains commencèrent à trembler alors qu'elle ouvrait minutieusement enveloppe . Elle inspira un bon coup et tira les parchemins qui se trouvaient à l'intérieur. Il y en avait plusieurs et elle les posa sur la table. Elle attrapa le premier et le lu attentivement. Il disait qu'elle avait passé ses OLW's et il lui annonçait les résultats. Il y avait un récapitulatif des notes O, E, A, D, P, T... On n'était accepté dans une matière, on ne réussissait qu'en ayant A ou mieux. Elle fut allégrement surprise de voir qu'elle n'avait rien en dessous de A, pour acceptable. Elle avait réussit ses examens. Un grand sourire se dessina sur son visage alors qu'elle tendit la feuille à son père. Elle regarda ensuite les autres. Il y avait une feuille lui expliquant qu'après avoir discuter de son cas le ministère de la magie et les professeurs avaient décidés de la faire passer en septième année comme tous les enfants de son âge. Elle avait vaguement étudier le programme de sixième année mais moins que les autres puisqu'elle en avait pas eu besoin pour ses examens de fin d'année. Il était encore temps de se rattraper mais cela voulait dire étudier pendant les vacances. Elle attrapa les deux derniers parchemins : l'un était la liste des livres de sixième année, ce qui allait lui être bien utile, et l'autre celle de septième année qu'elle devrait avoir à la rentrée.
- Et bien c'est du tout beau ça. Je suis fier de toi.
Il lui rendit la feuille et lui déposa un gros bisous sur le front avant de quitter la pièce. Si Jim ne travaillait pas au ministère aujourd'hui, cela voulait dire qu'il allait faire des travaux dans la maison comme tous les jours où il n'allait pas sur son lieu de travail. Diane sourit et attrapa sa cuillère pour manger. Elle n'écouta pas Miranda et Aurore lui parler. Elle tait sur un petit nuage là. Elle avait ses examens. Oh bien sur l'année n'allait pas être de tout repos si elle rentrée en septième année. A la fin elle aurait d'autres examens qui dicteront sa vie ensuite. Elle se sentait encore un peu jeune pour choisir sa vie ensuite...
- Diane ?
Elle rebaissa la tête et regarda sa mère. Elle se rendit compte que sa cuillère était restée entre son bol et sa bouche depuis qu'elle l'avait attrapée. Ayant un peu fin, en cause de fait qu'elle n'avait pas voulu manger le soir d'avant, elle finit son geste et la porta à sa bouche tout en hochant la tête à l'intention de l'adulte.
- Je disais que j'allais faire un peu de shopping cette après midi. Tu m'accompagnerais ?
- Oui, bien entendu.
Diane sourit. Miranda avait décidé depuis le premier jour qu'elle allait s'occuper du style de sa fille. Il faut dire qu'elle avait réussi à la forcer à se couper un peu les cheveux et à le faire régulièrement pour qu'ils ne soient pas trop long et donc cassant. Mais pour ce qui était des habits... Elle avait eu un peu plus de mal. Diane s'habillait avec des choses assez larges, un peu informe pour que l'on ne puisse pas voir sa silhouette. Mais elle devait physiquement une jeuen femme avec les quelques kilo qu'elle avait repris cette année. Miranda avait donc réussi à la convaincre de « se laisser habiller ». Et le résultat n'était pas al. Maintenant on voyait Diane avec des vêtements un peu moins larges, parfois même des débardeurs, ou encore mieux des robes et des jupes. Bien entendu c'était sans compter le temps qu'elle passait en uniforme mais n'aimant pas celui ci elle l'enlever dès que possible. Elle avait commencé à prendre l'habitude et se sentait pas trop mal à l'aise dans ses habits... Dans sa peau c'était autre chose. Retour au présent.

Cela sont les mots du poètes. Ceux du savant sont tous autre chose. La réalité forme nous souvenirs. Avec le temps ses souvenirs s'estompent. Certains nous marquent plus que d'autres et restent donc dans notre mémoire plus longtemps. Certains disparaissent rapidement. Mais avec le temps, tous finissent par partir un jour ou l'autre. Voici donc elle du savant. Les deux réponses que je cherche et pourtant aucune d'elle me satisfait. J'ai toujours connu deux réponses à chaque question mais maintenant je sais qu'il en existe une troisième : celle du sorcier. Et pour cette question-ci, l'oubli, je ne l'ai toujours pas trouvée. Peut être est-ce qu'il n'y en a pas mais il y toujours une réponse. Alors je chercherais encore et encore ce que le sorcier pense de l'oubli...

La plume glissa sur la feuille avant d'être reposé dans son plumier. Diane s'était redressée et avait compléter ses phrases, le fils de sa pensées. Il y a trois réponses à tout. Elle en a déjà deux et pourtant aucune des deux la satisfait. Il n'y avait de clarté dans ses choses ci. C'était des notion si abstraites au fond. Elle laissa son encre séchée puis s'assit en tailleur sur son lit. Elle sortit un briquet de sa poche et doucement, jouant un peu avec la flamme, elle l'approcha de la feuille. Celle-ci flamba directement. Diane la regarda se décomposer sous l'effet des flammes entre ses doigts. Un sentiment de soulagement la parcourut alors qu'elle brulait de nouveau une page de ce qui aurait pu constituer son journal intime ou alors ses mémoires. Les cendres tombèrent sur le lit et une dernière larme roula le long de sa joue. On peut brûler le papier mais les souvenirs ne prennent pas feu avec.