T H E . S T O R Y . O F . M Y . L I F E

Chapitre I : Famille

Conter son histoire n'est jamais chose aisée. Cela invoque irasciblement en mon être une profonde nostalgie parfois mélancolique, parfois lacérante. Mes souvenirs les plus heureux sont devenus brouillés par l'usure du temps. Quant aux plus traumatisants, ils me persécutent jour et nuit. Toutefois et bien heureusement pour moi, personne n'en a connaissance. Ni même ma famille, ni même mes amis. Il s'agit d'un de mes nombreux secrets, impossible à décrypter aux yeux de tous, puisque bien trop dissimulé sous cette épaisse carapace de joie et de farces que je dresse autour de moi, afin de me sentir mieux, dans le but de rajouter des couleurs à une vie que je considère trop terne d'emblée.

Je suis le premier enfant de l'union de Harry et Ginny Weasley Potter. Inutile de vous informer sur ces deux-là, qui ne les connait pas ? Mon père est auror au ministère de la magie, ce qu'il a toujours désiré devenir depuis ses premières années d'études à Poudlard. Quant à ma mère, elle a longtemps joué dans le professionnalisme du Quidditch, jusqu'à prendre sa retraite pour dorénavant écrire à la Gazette du Sorcier. Aux personnes reconnues, des métiers honorables.

Je n'ai pas longtemps demeure le seul enfant du fameux couple. Approximativement un an plus tard, naissait mon jeune frère, Albus, puis, encore une année plus tard, ma sœur, Lily. J'entretiens avec ces deux-là de forts et bien différents liens. Je suis très attaché à Albus et je voue un véritable culte à l'action de l'effrayer, ce qui, avouons-le, est très facile. Néanmoins, c'est aussi mon confident, celui qui recherche au fond de moi et qui s'évertue à me comprendre. Il consiste également au seul individu avec qui j'ai concocté mes premiers tours, tout comme celui qui a partagé mes premiers jouets. C'est une relation fusionnelle que nous possédons, assez difficile à expliciter avec des mots, puisque seul le cœur peut réellement l'assimiler.

Concernant Lily, c'est mille fois plus difficile. J'adore l'agacer, imposer des marques d'exaspération sur son visage et faire froncer ses sourcils roux comme la braise. Je me délecte de ses colères, et suis exalté à l'idée de franchir ses limites. C'est un jeu extrêmement plaisant, comme celui d'effarer mon jeune frère. C'est assez comique, vu comme ça, on dirait que ma principale activité est de terroriser mes cadets. Pourtant, je les aime énormément, et je fais tout pour les protéger. Bien que, avouons-le, dorénavant, avec Lily, c'est plutôt glacial. Je suis dans l'incapacité de croiser son regard, et elle me haït. Cette complicité qui nous liait jadis est à jamais révolue dans mon esprit.

Chapitre II : Première vie

Nous résidions à Loutry Ste Chaspoule. Nos parents étaient souvent absents, dû à leur activité professionnelles respectives, néanmoins, ils trouvaient toujours le moyen pour nous chérir comme leurs véritables trésors. Rapidement, nous sommes devenus autonomes, bien que notre mère s'efforçait à nous couver d'une manière épatante. Quant à notre père, son plus profond désir devait être de nous offrir ce qu'il n'avait jamais eu dans sa propre enfance, et de ressembler au meilleur père qu'il pouvait jamais être.

Mon enfance a été des plus épanouies. Je n'ai eu aucun drame à essuyer, je n'ai connu que bonheur et mes plaies étaient pansées par mes proches. Mes parents m'ont toujours laissé une large liberté pour devenir celui que j'étais destiné à être et ont toujours respecté mes choix. Certes, ils nous imposaient des limites, mais elles n'avaient rien d'insupportable.

Vers mes sept ans, j'ai connu ce que j'illustre encore aujourd'hui comme mon double. Adam était notre voisin, mais aussi mon meilleur ami, mon pire compagnon de bêtises. Je ne m'ennuyais jamais avec lui et il ne rechignait en aucun cas à la vue d'une aventure plus périlleuse que les autres, comme Albus avait tendance à le faire. A mon image, il était impulsif et avait ce goût prononcé pour la découverte et l'action. D'autre part, nos pouvoirs ainsi que nos lettres de Poudlard sont apparus en même temps. Une intense fierté m'avait envahit ce jour-là. Être accepté à l'école de sorcellerie, le fameux château qui avait accueillit plus d'une personne formidable, qui avait abrité plus d'une aventure. C'était le berceau du monde de la magie à mes yeux, et y être convié m'emplissait de bonheur et de joie. Tout comme Adam, bien qu'il appréhendait de quitter sa famille pour rejoindre les « siens » à ce qui nous paraissait être l'autre bout du monde.

Mes premières années à Poudlard s'étaient déroulées tranquillement. Je faisais mon possible pour ne recevoir aucune beuglante et chaque premier septembre, un membre de ma fratrie venait me rejoindre dans l'enceinte du château. C'était d'ailleurs étrange, cette première année. J'avais fait la requête à mes parents de m'envoyer des nouvelles de la maison, tant cela me tracassait, d'être si loin de Loutry Ste Chaspoule et de leurs aventures. Poudlard me dépaysait ainsi que le devoir de tout recommencer à zéro, de créer un nouveau chapitre de ma vie, sans les autres, sans rien. Où j'étais le seul capitaine de mon âme et de ma vie, en quelque sorte. Néanmoins, cette année ne s'est pas avérée désastreuse. J'ai fait plus d'une connaissance et ai de nombreux amis qui date de cette période, si ce n'est tous. Je suis parvenu à forger ma place à l'issue de cette jungle d'apprenti-sorciers, et je n'en étais qu'euphorique. D'ailleurs, c'est par cette caractéristique que j'ai longtemps pu charrier mes cadets. D'autant plus qu'eux n'avaient aucune idée de ce qui les attendrait à Poudlard. Leur faire avaler des balivernes et agiter leurs nuits constituait alors en un véritable délice.

Adam et moi passèrent le plus clair de notre temps ensemble, que ce soit à l'école comme à la maison. Je ne me suis jamais demandé ce que je pourrais faire sans lui, car il était simplement mon alter-ego, et cela me paraissait dénué de tout sens logique qu'un jour il disparaisse. C'était impossible, car en s'envolant, je serais terrassé aussi. Je ne serais qu'une partie incomplète, qu'une demi-âme, qu'un Inferi. Et pourtant...

Chapitre III : Le début de la fin.

Plusieurs semaines durant lesquelles Adam et moi nous enfermions de l'aube au crépuscule dans le garage appartenant à la famille de ce dernier s'étaient écoulées. Nos parents ne tentaient pas réellement de savoir ce que nous faisons, étant habitués à nous voir que très peu, tant on s'activait à fabriquer et inventer mille et unes choses. C'était notre quotidien, notre jeu, notre vie. A l'issue de notre cinquième année, nous avions eu l'idée de nous bâtir un bateau, une sorte de barque, à la façon plus ou moins moldue, puisque la magie hors de Poudlard était proscrite. Nous nous étions mis à la tâche avec enthousiasme et forte volonté, tout ça pour traverser le lac proche de nos deux maisons. Puis, un beau jour, les finitions avaient été posées sur notre « Escapade estivale », comme nous l'avions baptisée.

« James ! Dois-je te rappeler que je suis loin d'être la personnification de l'impatience ? »
« Deux secondes Adam, laisse moi au moins me changer. »
« T'es pire qu'une gonzesse. T'aurais pu rester comme ça ! »
« Oui, avec les habits à moitié déchirés à cause de TOI. Bien sûr. »

Un éclat de rire nous prit, et je sortis finalement de la maison. Nous transportâmes notre bateau aux rives du lac et échangèrent quelques regards brillants. Ceci devait être une de nos plus grandes réalisation, et nos cœurs battaient la chamade à la perspective de la tester sur la surface lisse de l'eau.

« Prêt ? »
« Plus que jamais ! »

L'embarcation à l'eau, nous nous y jetâmes gaiement avant de sortir les pagaies. Adam posa entre nous deux une de notre invention qu'il était préférable de tenter le plus loin possible des maisons. Et le faire sur l'eau était complètement excitant. Rapidement, nous étions arrivés au beau milieu du lac. Adam se redressa dans notre œuvre d'art et en saisit l'autre. Il me lançait un coup d'œil complice avant de hurler, les bras levés au Ciel :

« Nous sommes les nouveaux Merlin du mooooonde ! »
« Berk. Tu nous compares à un vieux crouton ! »
« Comment tu peux dire ça de Merlin ! Ça s'voit que t'as pas lu les livres à l'école ! »
« Ça reste un vieux crouton... Tu pourrais, je sais pas, nous comparer à quelqu'un de plus jeune. Ou pas nous comparer du tout, on est assez génial comme ça. Attends, regarde le pro' à l'œuvre. »

Je me levais, fier comme un paon, et m'exclamais :

« Nous sommes les nouveaux maîtres du monde, bien plus reluisant que les vieux bouffons cités précédemment par Adam ! »

Le dit Adam rit aux éclats avant de s'approcher du rebord de la barque dans le but de m'éclabousser avec de l'eau. J'avalais quelques gouttes âcres avant de m'avancer de lui afin de lui restreindre l'accès à l'eau. Toutefois, il était trop fort, ou du moins, il tenait trop bien dans cette position. Je fronçais les sourcils et forçais avec intensité, alors que lui geignait ou riait, cela m'était encore méconnu sur le moment.

« Reviens Adam ! Tu vas tomber nom d'une gargoule édentée ! »
« Aide moi ! »
« Tu crois quoi ? Que j'suis en train de te tricoter une paire de chaussettes pour l'hiver peut être ! »

La barque renversa et je me retrouvais rapidement sous l'eau, saisit par la température glaciale du liquide. J'ouvrais les yeux et regardais autour de moi, désespéré tant ma vision était réduite par la saleté régnant dans le lac. Mes sourcils s'abaissèrent et je remontais à la surface, espérant que mon ami s'y trouvait déjà.

« Adam ? Espèce... »

Je me retrouvais plongé sous l'eau, attiré par quelque chose de non identifié que je suspectais être mon meilleur ami. Il me fut néanmoins que quelques secondes pour me rendre compte que ce ne pouvait être lui, pour la simple et pure raison qu'il n'était pas si gros et si fort. J'essayais de me débattre sous l'eau, me défaire de l'emprise de cette créature méconnue alors que mes mains cherchaient frénétiquement ma baguette magique dans les poches de mon pantalon, jusqu'à ce que je me rappelle que je m'étais changé juste avant de partir avec ce cher impatient. Paniqué, j'y allais par coups de pied, frappant de toutes mes forces cet être trop puissant, bien trop puissant...

***

Mes poumons se heurtaient à inspirer l'air frais rôdant autour du lac. Je sentais une pression contre ma taille, et essayais de nouveau de m'en débarrasser, ne pensant qu'à Adam, qu'à la liberté, qu'à le retrouver, qu'à recommencer cette escapade sans avoir à me retrouver sous l'eau et à comprendre ce qui vivait si proche de chez nous. Alors que je fichais des coups de coude brutaux, j'entendais une voix familière :

« James ! Calme toi ! C'est finit ! C'est finit ! »

Je m'immobilisais, reconnaissant la voix de Teddy Lupin, le filleul de mon paternel. Il se stoppait lui aussi, m'interrogeant, inquiet du fait que pour une fois, je demeurais silencieux :

« Tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il se passe ? »
« Lâche moi. »
« ... »
« LÂCHE MOI. »

Il desserra son étreinte et s'appuya au bateau. Il me fixait, alors que je me reculais, scrutant frénétiquement les alentours. Rien. Rien. Que de l'eau. Des vagues. Rien.

« James. Il faut rentrer maintenant... Aller chercher les autres ! »
« A... »

Je grimaçais, sentant quelque chose de dur s'enfoncer dans ma jambe. Teddy s'approcha, pointant sa baguette vers moi, alors que j'étais de nouveau attiré vers les profondeurs du lac.

« James ! »

Je me forçais à ouvrir les yeux, cette douleur cinglante me pétrifiant la jambe. Mais il fallait que je le retrouve, il fallait que cette bête m'emmène où elle avait apporté mon meilleur ami et que je le sorte de là. Je me laissais doucement conduire, tel un suicidaire. Adam ne m'aurait jamais abandonné dans le lac, il ne serait pas rentré, il était comme moi, et jamais je n'aurais agis de la sorte. La profondeur me sifflait aux oreilles, m'étourdissait tel le manque d'oxygène. Mais il fallait que je résiste, que je garde mes yeux grands ouverts, que Teddy reste à la surface et me laisse remonter de moi-même. Finalement, je touchais le fond et avalais quelques tasses alors que j'essayais en vain de respirer et retrouver mon ami. Je hurlais des Adam désespérés sous l'eau, ne me souciant que très peu de l'eau qui pouvait finir par emplir mes poumons et des créatures qui m'entouraient sans doute en ce moment même. Je sentis de nouveau quelque chose m'attirer vers un autre coin du lac, ou plutôt, vers la lumière, et me retenais de toutes les forces contre le sol dont j'en arrachais quelques morceaux de terre.

***

« James ! James ! JAMES ! »

Je recrachais de l'eau sous le regard pétrifié de Teddy. Ses ongles pénétraient douloureusement dans la peau de mon bras tandis qu'il me scrutait, horrifié. Je me retournais vers lui, encore en état d'alerte, et complètement abasourdi à l'idée d'être sur de la terre ferme, et non dans l'eau particulièrement glaciale. Je me retournais vers l'adolescent, des milliers de questions me traversant l'esprit, interrogations que ne se résumaient aisément qu'à une seule :

« Adam ? »
« Il a disparu, James. C'était trop tard. Il était déjà, avalé. »

Je me levai, décidé à y retourner. A y replonger et annihiler toutes les créatures magiques de ce lac pour récupérer mon ami. Mais quelque chose chatouilla mes doigts avant de tomber contre le sol et briller à la lueur du soleil. Je fronçais les sourcils et posais une main contre mon front, me sentant soudainement horriblement mal, terriblement faible. Comme un vertige, comme un évanouissement, comme la vérité qui fouette et possède intégralement soudainement. Teddy se pencha et me tendit la chaîne qui venait de tomber. Je la défigurais un long moment avant de prendre ce qui me semblait être le dernier souvenir de mon meilleur ami.

« J'ai appelé tes parents. »

Je me rendais compte qu'Albus était juste à côté, les bras croisés, complètement dépassé et choqué par les événements. Une lividité parfaite régnait sur son visage et je passais à côté de lui, afin de rentrer chez moi.

« Lily ? J’peux entrer ? »
« Bien sûr… »

Comment pouvait-elle n'être au courant de rien tandis que tout dehors s'excitait à l'issue de la nouvelle. Et dire que j'étais rentré chez moi. J'étais là, devant ma sœur. Devant l'amour de mon meilleur ami. Je ne savais pourquoi. Sans doute parce que je me jugeais responsable, et sans doute parce que je savais que c'était à moi de lui annoncer la terrible nouvelle. Qu'Adam aurait voulu que ce soit moi, et personne d'autre. J'étais la seule chose que partageaient réellement les deux adolescents, mis à part leur amour, qui désormais, était à demi-mort.

« Que se passe-t-il ? »
« … »
« James ? »
« Je suis désolé. »
« Quoi ? Qu’est-ce que t’as fait ? »

Comment annoncer l'inexplicable ? Comment prononcer ces mots qui déchirent le cœur et provoquent le désastre ? Je ne savais pas. J'ignorais tout.

« Je ne sais pas comment c’est arrivé... »
« Mais de quoi ? »

Je me rappellerais toute ma vie de la réaction de ma sœur, lorsqu'elle avait enfin comprit. Elle s'était précipitée vers la maison de nos voisins, et je l'avais suivit, dans mon devoir de la prévenir. Dans mon devoir de... D'être là. Puis elle m'avait lancé ce regard, avait prononcé ces mots d'une telle manière, que tout s'était envolé. Qu'en cette même journée, j'avais perdu un frère, ainsi qu'une sœur.

Chapitre IV : Deuil et naissance.

« Ils dorment. »

Ginny s'assit doucement sur une chaise à la tablée qui régnait dans la cuisine des Potter, comme si cela faisait une éternité qu'elle ne s'était point assise et qu'un mouvement trop brusque briserait ses hanches. Les éternels de Poudlard y étaient accoudés, Ron, Hermione, Harry. J'avais profité de l'indiscrétion de mon oncle pour me glisser jusqu'à l'escalier d'où je pouvais facilement entendre la conversation ainsi que monter dans ma chambre assez rapidement pour ne pas me faire surprendre. Mais même cela, je m'en fichais. Je ne pourrais trouver le sommeil cette nuit, et il en ira certainement pour les autres qui suivront. Je stagnerais longtemps en mode « survivor », et attendrais que les jours se déroulent. De plus, en entendre davantage sur les évènements de la journée m'était vital. Je voulais comprendre, enfin comprendre. Entendre ces mots clairs, précis, nets, froids, et qu'ils résonnent éternellement dans ma tête. Un long silence occupe la cuisine des Potter et je me penchais sur mes genoux, recroquevillé sur moi-même, éreinté.

« Où est Teddy ? »
« Avec Victoire. »
« Il a dit ce qu'il s'était passé ? »

Nouveau silence. Je fermais doucement les yeux, des flashs douloureux me prenant et brouillant ma vue.

« Adam était irrécupérable. Fendu. »

Hermione soupira devant les termes utilisés par son époux, et je fermais fortement les yeux, comme si je souhaitais que de cette manière, je puisse remonter les heures une à une. Je me relevais, m'orientais vers ma chambre et me glissais sous mes draps tièdes.

***

« Je crois que c'est pire aujourd'hui. »

Je sens la main de ma mère se poser sur mon front fiévreux et cela me fait sursauter par le choc de température. Je suis juste congestionné et je n'arrive plus à contrôler un seul de mes tremblements. En fait, je me sens prisonnier de mon propre corps, dont je n'arrive même pas à localiser la douleur. Elle est partout, elle coure dans chaque cellule et me donne envie de crier. Sauf que je demeure hypnotisé par elle-même, et j'ai le sentiment d'être sur un drôle de manège enchanté, où tout est mal mais où je ne remarque rien. Où je suis aveugle, insensible, ailleurs. Je ne comprends rien, je vis, simplement.

« Je vais aller à Sainte-Mangouste avec lui. »
« Ça fait cinq fois que tu y vas et ça s'améliore deux heures pour recommencer... »
« Alors quoi ? On le laisse comme ça ? »
« Peut-être qu'Hermione... »
« Elle n'est pas guérisseuse. J'y retournerai, tu ne me feras pas changer d'avis avec ces arguments là, Harry. »

Mes parents continuent à converser, mais je suis déjà reparti. J'attrape quelques mots, Poudlard, blessure, Lily, mais ils ne forment rien dans mon esprit tourmenté. Ils passent, uniquement. Tout ce que je sais, avec du recul, c'est que ceci n'est que la première d'une longue série de crises qui me poursuivront jusqu'à une date indéterminée. Il ne s'agit pour moi que d'un prix à payer, bien que pour les autres, qu'un problème à solutionner, qu'un défi à relever. Quoi qu'il en soit, dès demain, j'entreprends ma dernière année d'étude. J'ignore sur quelle note elle se passera, je sais seulement que peu de choses ont évoluées depuis la mort d'Adam.